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lundi 8 août 2011

Jour 56 - comment on a sauvé Francis du sabotier

Le 09/08/2011
Ordinateur de Daniel
00h55

La semaine s’est plutôt bien passée. Tout le monde était détendu vu qu’il y a avait eu distribution de barres chocolatées et chaque matin ont se prenait un bol de protéines pour avoir des muscles. Donc on buvait dans le calme, c’était pas très bon, mais on fixait la photo du mec ultra baraque sur le bidon de
5 kg.
Après on courait dans les couloirs, on se battait puis c’était l’heure de la télé, (enfin, les cassettes). On la mettait très fort pour couvrir le bruits des morts vivants qui semblaient s’exciter de jour en jour…eux aussi commencent à avoir faim on dirait, et, vu le nombre de survivants qu’on a croisé en ville, devait plus y avoir beaucoup à bouffer.
Enfin, j’en viens au fait de la semaine : le téléphone a sonné… On a pas compris ce que c’était au début, puis Serge a trouvé le téléphone dans le bureau de Daniel et a décroché. On s’est tous amassés devant la porte pour écouter.
Ca a duré un moment, Serge hochait de la tête à la personne au bout du fil et a dit d’accord avant de raccrocher.
«C’est la maman de Francis» il a dit.
Francis c’est un pensionnaire aussi, le seul qui a droit se sortir pour aller chez sa mère un week end par mois. D’ailleurs il était parti y’a un bout de temps.
«Elle dit qu’elle a pas de nouvelles de Francis et qu’elle s’inquiète, Daniel aurait du le ramener avec le camion y’a des semaines… elle pensait qu’il était punis»
On a tous réfléchis… Daniel est mort donc ca c’est normal… donc, Francis aurait du être la avec nous.
Quand est-ce qu’on l’a vu pour le dernière fois?… J’ai vaguement pensé à un truc nul… Ou Francis arrêtait pas de poser des questions…. Putain, ca y est j’ai dis : «Le sabotier !»
Le sabotier, c’est un mec qui fait des sabots à la campagne pas très loin. Chaque année ont y a droit avec Daniel qui nous y emmène dans le camion. Le vieux nous montre son atelier et nous explique tout un tas de truc sur le bois et son métier le plus beau du monde.
Et la dernière sortie c’était 1 ou 2 jours avant le début de l’invasion des enculés.
«On a du y oublier Francis, alors…» a dit Jean Bat. C’est vrai que le Francis on l’oublis souvent, vu qu’il et assez discret par rapport aux autres, ici. Lui il est plutôt la pasqu’il supporte personne et préférait dormir tout la journée. Du coup il a été placé au centre pour s’ouvrir aux autres et participer à des ateliers. Il aime surtout les trucs chiants et vieux. Sauf qu'il a un poster de "retour vers le futur" au dessus du lit. Ca doit être pour ça qu’il est resté chez le sabotier.
Bon j’vais rappeler sa mère, j’ai dis, on va chercher Francis ! Ca a fait vachement courageux de dire ça. Mais tout le monde savait pourquoi on étaient si motivés. C’est pasque la mère de Francis est super jolie, même pas encore une Milf.
J’ai cherché dans l’agenda de Daniel et j’ai composé son numéro,
«Allo, bonjour madame c’est Patrick le copain de Francis, ça va bien?»
«Ah oui, bonjour, alors vous avez des nouvelles de mon fils? Ou est votre éducateur?…»
«Daniel est mort, ils l’ont mangé, mais tout va bien. On sait ou il est, on va le chercher de suite, madame vous inquiétez pas.. »
«Mort? Mais qu’Est-ce que c’est que ces bêtises, passez moi le responsable!…ou est mon fils!…Je m’inquiète, dehors c’est de plus en plus mal famé, je n’ose plus sortir faire mes courses, des gens assez patibulaires trainent autour de chez moi. Des clochards ou des jeunes drogués, je ne sais pas, y’a un festival techno dans le coin? Jvous préviens, je ne veux pas que Francis fréquente ces gens la!»
«Calmez vous madame, on vous le ramène très vite, on est devenus des pros vous savez…
Bisous» et j’ai raccroché.
Cette fois tout le monde voulait venir, excités par nos derniers exploits. Alors Jean Bat a accepté de laisser sa voiture pour prendre le camion de service. Fais un peu chier pasqu’on le déteste ce car pourris, on a trop la honte quand on passent en ville. Bon la, pas grave, ya plus grand monde de vivants.
Hermann a trouvé les clef, J.B a pris le volant en soufflant et tout le monde est monté à l’intérieur. Pascal a ouvert le portail du garage et nous a vite rejoint. Le tas de ferraille faisait pas mal de bordel, surtout à froid. Du coup on a pas mal attiré l’attention des enculés avant d’atteindre les 50, puis direction la campagne et ce con de sabotier.
On du taper 3 ou 4 zombis tous mous avant de sortir de la ville. Pour passer le temps je regardais à la fenêtre, c’était assez désert, mais toujours ces maisons vides aux carreaux cassé ou aux toitures fumantes. Dans le camion tout le monde était calme, Serge avait ses chaussures de montagne et un piolet, Jean Bat des gants de karaté et moi une ceinture de à cartouches de chasse sans cartouches. On sait jamais, à la campagne y’a le club des chasseurs/pécheurs…
Bon jvous passe le reste du chemin, disons qu’au bout d’une bonne heure on a aperçu la baraque du vieux et sa pancarte «Sabots artisanaux ». Jean Bat a garé le camion et on est descendu et zyeutant les environs. Personne, ca va. La maison avait un petit auvent en bois et une petite porte encore marqué «ouvert» Hermann l’a poussée et on est entrés. C’était vide et rien n’avait bougé. Ca sentait le bois et la cire. Y’avait un comptoir avec des outils accrochés aux murs. Merde alors, yavait encore cette musique de fond à la con qui passait en boucle. Du flûtiau de crois…Chacun s’est dispersé un peu et je suis passé derrière l’établit pour aller voir dans la réserve. C’est la que j’ai trouvé Francis. Assis sur un tabouret à regarder en l’air.
«Francis?», j’ai dis. Et puis il a bougé et lança calmement un «salut les mecs!», «putain j’ai cru que t’étais mort, la, mais questu fais ici Francis?»
«J’attend»
«T’attends…dans le noir, comme ça?…putain t’es grave quand même, ca fais des jours que ta mère te cherche…comment t’as survécus tout seul? Et il est ou le vieux?..»
En trottant les autres nous ont rejoint et il a pris le temps de dire salut à tout le monde avant de se rassoir sur son tabouret et de raconter :
«Ben je discutait avec Jacques le sabotier et à un moment j’ai vu que yavait plus personne. Alors j’ai couru dehors mais le camion était plus la. Jacques m’a dit de pas s’inquiéter, qu’il allait me ramener au centre plus tard. On a discuté et il m’a fait à manger. Mais il a fait nuit et j’ai demandé si ont pouvait rentrer. Jacques a dit que non, sa voiture était en panne, alors que je devais dormir ici en attendant demain ou il appellerait un réparateur. Il me tardait le lendemain pasque je dormais avec lui et il sentait très fort en faisant des petits bruits. Le jour suivant le réparateur est pas venu alors j’ai décidé de rentrer à pieds. Jme suis caché dans un fossé quand Jacques est venu me chercher, surtout qu’il était au volant de sa voiture. A un moment il a été rejoint par 2 chasseurs, j’ai cru que c’était des amis à lui, mais en fait non pasque les 2 types lui ont croqué le bras. J’ai eu peur et j’ai couru vers l’atelier et j’ai fermé la porte. Le téléphone ne marchait pas alors j’ai attendu quelques jours. J’ai trouvé un placard ou Jacques rangeait ses boites de cassoulet et de coq au vin. C’est bon mais j’arrête pas de peter. La journée je m’occupait de l’atelier et j’ai eu l’idée de me fabriquer des tennis en bois. J’men suis pas trop mal sorti.
Pis un matin ça a frappé à la porte, j’ai cru que c’était Daniel, mais non, c’était Jacques, tout rouge et plein de sang, il collait son visage tout sale au carreaux et semblait pas très content. Normal j’ai pensé, je suis partis sans rien dire et il s’était fait agresser, alors j’ai ouvert. ..
Et alors? On a dis,
Alors il m’a attaqué, j’ai couru derrière la remise puis dans la cour du fond aprés la réserve. La jme suis planqué dans les toilettes de dehors et il s’est mis a tout casser en titubant beaucoup. Il a vomis du sang partout par terre en hurlant. J’ai entendu des chiens aboyer dans une cage puis ca s’est ouvert d’un coup, les cleps ont sautés sur Jacques et l’ont pas lâché…j’en ai profité pour sortir des chiottes et revenir a l’intérieur en fermant bien.
Voila, et vous êtes arrivés.»
Super ton histoire a dit Danny, et, il est ou le sabotier?
Ben dans la petit cour derrière, mais jcrois que les chiens ont tout bouffé, je le vois plus depuis tout a l’heure…
Effectivement on a regardé par une minuscule trou, les chiens s’étaient allongés et aucune trace de Jacques.
Bon, on doit te ramener, j’ai dit, ta mère te cherche… Allons y.
Tout le monde s’est engouffré en file indienne dans le camion, et j’entendais derrière moi un CLAC CLAC énervant, J’ai vu les tennis en bois de Francis. «Vire moi ça, s’te plait, c’est énervant» j’ai demandé. Il a un peu boudé et les a balancés.
On est rentré au centre pour téléphoner à sa mère. Francis était super content de retrouver sa chambre.
J’ai appelé, mais personne ne répondait. J’ai essayé toute la soirée, rien.
«Franciiiis!» j’ai gueulé, «Francis j’pense que ta mère est morte. C’est normal. Viens on va voir une cassette».
Ce matin on lui a tout expliqué : Daniel, Delphine, les enculés, les explosions, nos nouveaux amis etc, et, comme il faisait jour on a ouvert le store pour que Francis voit qui étaient les enculés.
Voila, c’est eux qu’on bouffés ta mère.