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lundi 23 janvier 2012

Jour 225 - La fin du monde c'est nous

Le 23/01/2012
Bureau de Daniel
23:43

Mes amis survivants, ce fut la guerre, le grand soir, la kermesse de fin d’année.
Heureusement avec l’aide d’une arme de destruction massive, Hell Destructo, nous avons vaincus.
Pourquoi on y avait pas penser avant, on avait plus eu de nouvelle de cet individu bizarre qui restait cloitré dans son bunker de 15 m2 au dessus de la boucherie du centre ville. Il nous fallait libérer Monsieur Crassard et cela en affrontant des écolos survivalistes armés jusqu’au dents… sur que Mr Hell avait ce qu’il fallait dans sa tanière. Un sympathisant sur internet nous avait conseillé d’utiliser des chiens enragés pour envahir le camp ennemi. On a bien cherché mais pas de chiens d’attaque dans les environs. Avaient ils fuient eux aussi les morts vivants? Et est-ce que ça existe un chien zombie?
Bref, lundi matin on s’est pointé devant chez Destructo.
Deux coups de klaxon, un peu d’attente et on a vu le bestiau débarquer. Même chemin tortueux pour monter jusqu’à chez lui, même silence pesant, il nous fixait calmement, attendant qu’on lui explique la raison de notre venue. Serge a pris la parole et à raconté notre histoire, Crassard, le tunnel et les survivalistes. Massacrer des écolos sembla beaucoup plaire à notre homme. Il se leva avant même la fin de la conversation pour se diriger vers le lit qu’il bascula violement. Dessous, une belle collection d’armes. Et surtout, une pleine caisse de ce qui semblait être de la dynamite. Des vraies! Comme dans le dessin animé avec le coyote trop abruti pour buter le bip bip.
J’ai vu les yeux d’Hermann s’allumer et empoigner fébrilement un des bâtons d'explosifs pour le serrer sur sa poitrine. Oui, faut que j’vous explique, Hermann a deux obsessions dans la vie. Les femmes en général (si possible pieds et points liés) et la dynamite. Depuis qu’il est entré au centre, il nous bassine presque tous les soirs avec le rêve qu’il fait depuis tout petit : enfoncer un bâton dans l’anus de quelqu’un pour voir ce que ça fait en explosant. Chacun ses hobbies, hein. Enfin voila.
«Servez vous» , qu’il a dit, avant de rajouter qu’il se sentait comme Gengis Khan avec une armée de mongols. Du coup j‘ai fait une photo souvenir.
«Y a sûrement du lait de soja et des biscuits björk à tirer chez ces connards de hippies végétariens» il a marmonné, avant d’enfiler un manteau en fourrure pour l’occasion. On a tout foutu dans le coffre de la bagnole, direction les enculés. On était remontés à bloc, en plus Destructo nous a avoué avoir lu l’art de la guerre, de Bruce Lee.
La nuit tombée, on a décidé d’attaquer. Tous étaient présents et surarmés. Enfin, surtout de dynamite. Chacun son tour, on s’est engouffré dans le tunnel un peu comme une portée de rats enragés en bouffant de la terre pendant une bonne vingtaine de mètres. Faut dire qu’on en a chié à creuser cette merde. Au bout, c’est Jean Bat qui a commencé a gratter lentement pour atteindre la surface. On l’entendait tousser à force de recevoir du gravier dans la gueule. Puis il a donné le top départ, les rats étaient entrés.
En sortant on s’est retrouvé en plein dans un potager, obligés d'arracher quelques plans de courgettes pour s’extraire du trou. On faisait peur a voir, tous, crados des pieds à la tête. On a avancé à plat ventre vers l’arrière de la maison jusqu’à atteindre une sorte de baie vitrée avec des panneaux solaires. On s’est plaqué contre le mur, y’avait de la lumière et deux ou trois personne à l’intérieur. En jetant un bref coup œil j’ai aperçu trois barbus, assis devant une cheminée, qui discutaient. Hell Destructo nous a fait signe de la main et s’est mis à grimper à la gouttière pour atteindre le toit. On a pas de suite saisi ce qu’il voulait faire et puis c’est quand il a sortit un explosif et l’a jeté dans la cheminée qu’on s’est dit, que c’était un type génial. J’aurais bien aimé pouvoir filmer ce moment magique. Mieux que le papa noël. La dynamite est tombé directement dans le foyer, le temps semblait arrêté… J’ai compté 3 puis 4 et Boum. Le sol a tremblé les vitres ont éclatées et des morceaux de bois et de corps humains ont été projetés à l’extérieur. Wouah! Qu’on a dit tous en cœur.
Sans attendre et malgré la fumée qui envahissait la pièce, Destructo entra par la nouvelle porte qu’il avait ouverte, et tira quelques coup de Kalash. On a suivit, en hurlant comme de vrais guerriers mongols. Ca courait dans tous les sens, des coups de fusil, des cendres et des débits partout, des barbus et des femmes paniquées qui gueulaient. Certains étaient armés, il fallait faire gaffe. Notre père noël en fourrure semblait pas mal s’en branler, il avançait paisiblement au milieu des décombres et abattait ça et là, le moindre hippie qui trainait.
Danny à réussi a balancer un bâton dans une pièce juste avant que deux types ne s’enferment derrière la porte blindée. Ca a fait un boom étouffé. Très vite, on a pris le dessus. On s’amusait bien mais il ne fallait pas oublier de trouver Crassard, non plus. Francis a trouvé une sorte de sas sous terrain avec une porte en métal et un petit volant dessus. Serge et moi on l’a dévissée et ça s’est ouvert. Bingo, on a pris une godasse en pleine gueule. C’était bien le voisin.
« c’est nous! Arrêtes! On est venu te délivrer » j’ai hurlé.
Pour une fois il avait l’air super content de nous voir. Jvous passe les empoignades et les retrouvailles de tarlouzes. Il nous a brièvement raconté que ces enfoirés le gardait prisonnier en cas de famine car il avait refusé de se convertir à leur secte de pédés et de cocos. Et surtout qu’il y avait plein de bouffe à leur tirer avant de partir. Dommage, le garde mangé était derrière la porte blindée. Celle que Danny avait fait peter. Tant pis, fallait se barrer, le bruit des explosions et la fumée allait attirer les zombis dans peu de temps. Jean Bat avait eu le temps de trouver les commandes du portail et on a pu s’enfuir en marchant au ralentit avec les flammes en arrière plan, comme à la télé.
Quelqu’un s’est inquiété de ne pas voir Hermann. Merde, ou était il ce con? Moi et Danny on a fait le tour de la propriété et on l’a rapidement trouvé prés du potager. Une femme en pleurs était attachée a une brouette en bois, accroupie, le pantalon baissé. Vous avez deviné ce qu’il y avait de planté dans son anus. Hermann était comme transe. Il craqua une allumette, mis le feu et nous rejoignit pour contempler son œuvre, voir, son expérience scientifique. Ce fut assez bref. On a réussit à éviter les morceaux et une fois la fumée dissipée on a observé le cratère laissé par l’explosion ainsi les bouts de corps humains encore fumants accrochés aux pieds de tomates. Hermann semblait heureux et apaisé. Tant mieux. Direction la bagnole, fallait se tasser un peu. Sur la route, on a aperçu quelques morts qui marchaient déjà vers la maison. Ils ont du flaire ces enculés.
Bref, ce soir c’est la fête, on ramène Hell Destructo dés demain. Il a bien voulu rester quelques jours au centre, mais préfère son Q.G et la solitude.
En tout cas il nous a dit de ne pas hésiter à lui rendre visite dés qu’il y a un peu d’action. En signe de fraternité il nous a laissé quelques bâtons de dynamite, au cas ou. J’ai préféré les planquer dans le garage, le plus éloigné possible d’Hermann.
Quand à Monsieur Crassard il était content de retrouver ses pâtés-maison et sa cave à gnole. Parait qu’il a promis de jeter son bocal à datura.
Cette semaine on va se reposer et se concentrer sur la recherche de bouffe, pasque la ça craint vraiment. Si quelqu’un à de la bouffe et lis ceci, merci de nous aider. On peut vous filer Danny en échange.