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lundi 16 avril 2012

Jour 292 - Les zombies domestiques

Le 16/04/2012
Bureau de Daniel
23:55

 
Bon. Ca n’a pas loupé, ils ont eu Danny. Depuis 3 jours on cherche une solution pour le récupérer… Marre d’aller chercher les gens chez tous les tarés survivants du coin. Sauf que cette fois, c’est pas des rigolos.
J’explique, c’était mercredi soir. Serge avait passé son tour de garde et c’est moi qui somnolait derrière la mitrailleuse à l’étage. Calme depuis quelque jours, seulement quelques zombis qui venaient déclencher nos mines anti personnelles, ce qui me permettait de rester éveillé.
Puis, vers 23h, on a entendu un bruit sourd. Des moteurs.
J’ai immédiatement relevé la tête et enclenché les munitions dans le barillet. A travers mon viseur, j’ai vu déboulé un premier motard, puis deux énormes fourgons blindés. Merde, comment ont-ils pu franchir le barrage de bagnoles…
Les véhicules arrivaient à vive allure, ce qui à réveillé les autres et tout le monde est monté me rejoindre, à plat ventre. Hermann et Serge avaient récupéré deux casques dans la cave aux souvenirs du père Crassard.
Le motard s’est arrêté à quelques mètres du bâtiment avant de couper le moteur. Les camions sont venus se garer juste derrière. Quelques morts vivants ont commencé à s’approcher d’eux, mais la, surprise, un son aigu et désagréable est sorti des enceintes fixées à l’arrière de la moto. Les zombis ont commencé à reculer en beuglant. Même nos chiens hurlaient en bas… Les salauds, eux aussi avaient trouvé une parade. (je préfère quand même Pat Benesta à ce sifflement à la con).
Une porte s’est ouverte et un mec en est sorti. Costume militaire, chapeau de cow boy et lunettes noires. Semblait assez baraque. Il s’ait gratté un peu la barbe et a attrapé un mégaphone.
«On sait que vous êtes la!… on sait aussi combien vous êtes et comment vous êtes armés… bref, on veux pas forcement tous vous massacrer, tout ce qu’on veut c’est votre copain, la… » (il s’est pencher vers le pilote),
«oui…Danny ! Une sorte d’élu… on sait qu’il est le seul à ne pas avoir développé le virus, et c’est peut être la solution à toute cette merde…. Moi et mes potes on vous l’emprunte quelques temps dans nos laboratoires et on vous le ramène… Ca va?…»
On avait déjà prie la décision. Danny resterait avec nous. Après un vote discret et rapide, on choisi de donner une réponse claire et concise à nos visiteurs. J’ai balancé une salve bien nourrie de mitraillette lourde sur le motard et un peu autour. Pas trop, on est pas des sauvages non plus. Les balles ont déchiquetées le biker et sa foutue sono. Quelques autres ont ricochées sur le blindages des camions. Ce foutu cowboy de brokeback mountain avait réussi à se planquer avant d’en prendre une. Tant pis.
Après quelques minutes, de l’intérieur du véhicule, cette tapette à repris son mégaphone.
«Bande de petits connards! On a de quoi faire peter tout votre bâtiment et le quartier avec!… Donnez nous Danny et on vous laisse en vie!…»
Puis, après une petite pause, il a repris avec un tout autre ton, cette fois plus gentil :
«Danny, écoute moi. On ne te veut aucun mal. Tu ne comprends donc pas? Tu es l’élu. Le sauveur de l’humanité. Tes amis veulent te garder pour eux, mais ton destin n’est pas de rester planqué dans ce coin merdique… Ton destin est de devenir un héro. L’idole de toute une population et surtout des … des femmes!…».
On s’est tourné vers Danny… qui avait disparu. Merde de merde, où était ce con, il allait pas croire toutes ces conneries quand même. Tout le monde à dévalé les escaliers en pensant au pire. Et le pire arriva, Danny avait ouvert la porte de la baie vitrée et marchait doucement vers les enculés. On a hurlé, on l’a menacé, mais il s’est juste retourné en disant qu’il reviendrait très vite. Jean Bat a suggéré de sortir pour le ramener de force, mais je m’étais trompé. Le pire était maintenant. Les portes arrières d’un des camions se sont ouvertes et une dizaine de zombies en sont sorti. Vachement vénères et ultra rapides, ils se sont rués vers nous.
Détail étrange, ils semblaient être tous enchainés. Jean Bat passa alors la porte et couru vers Danny qui paraissait tout à coup avoir changé d’avis.
Tandis que les monstres galopaient vers eux, J.B empoigna le bras de « l’élu » et le tira vers nous. Pas le temps, les premiers enculés avaient déjà chopé les jambes de Danny. celui-ci hurlait mais bientôt les dix monstres étaient sur lui. Jean Bat l’a lâché et a préféré abandonner. Derrière, la vitre on assistait au spectacle.
Pourquoi, ces militaires improvisés laissaient ils leur élu se faire bouffer par des zombis enchainés?…
Puis l’on compris leur horrible tactique. En regardant bien, les mâchoires de ces morts ne se contentaient que de suçoter les membres de la victime. Et les mains d’empoigner rageusement chaque partie du corps sans pouvoir le déchiqueter. Il était évident que leurs dents et leurs ongles avaient été arrachés… C’était vraiment dégelasse, toute cette bave et ces doigts atrophiés sur le Danny. Puis tout à coup, les chaines fixées à chacune de leurs gorges se tendirent et semblaient les tirer vers l’arrière. C’était l’heure de rentrer à la niche, on dirait. Une sorte de treuil vrombissait à l’intérieur du camion d’où ils étaient sortis et enroulait calmement les chaines. On donc vu le Danny s’éloigner lentement, prisonnier des cadavres ambulants frustrés de ne pouvoir gouter à cette viande fraiche. Impossible de tirer dessus, on risquerait de blesser ce con. Bien à l’abris dans leurs véhicules blindés, ces enculés on refermé les portes et se sont taillés. Les autres sont montés regarder à l’étage. J’avait pas vu que Danny avait balancé le cadenas de porte vitrée, et nos zombies (non apprivoisés, eux) commençait à se tasser derrière… Juste eux le temps de me coller et de pousser de toute mes force dessus en hurlant à l’aide.
Serge est enfin venu et à ramassé le verrou. Attends, il a dit, t’as l’air vachement cool comme ça, j’vais faire une photo. Sur le coup, ça m’a pas fait trop rire, mais finalement, je suis content, c’est vrai que j’ai l’air cool et puissant.
Bref. Nous voila encore dans la merde. Aidez nous.