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lundi 12 mars 2012

Jour 267 - Comment ne pas se faire d'amis

Le 12/03/2012
Bureau de Daniel
23h50

Plus jamais je ne ferais de virée ou de balade à pieds. Jamais plus je ne chierais dans les hautes herbes et n’allumerais un feu de camps avec Danny.
J’m’explique, comme convenu la semaine dernière, on s’est organisé pour atteindre la grande ville. Comme la route était bloquée par des carcasses de voitures abandonnée, il a fallut prévoir de quoi marcher un bon moment, voir de camper.
Sac à dos remplis de bouffes, des chaussettes propres, et des armes.
Jean Bat son nunchaku, moi un bâton garnis de clous, Serge un manche à balai avec un couteau scotché à une extrémité et enfin Danny et sa boite d’allumettes. Les autres restaient au centre au cas ou.
Une fois atteint le barrage, on a laissé la bagnole et commençait notre longue marche, d’abord entre les voitures puis sur la nationale déserte. J’ai pris le temps de prendre une photo. Ca faisait bizarre. Mais au moins comme ça, on a le temps de voir venir les zombies. Faisait super chaud, et j’ai du enlever mon cuir après être tombé dans les pommes. Dommage, j’avais l’air cool avec. Tout le monde avait mal aux pieds, Danny arrêtait pas de se plaindre et bien sur on avait tout pris sauf de l’eau.
Des heures que nous marchions et toujours rien à l’horizon. Seulement cette putain de route interminable. On faisait quelques pauses à l’ombre des rares arbres qui longeaient la nationale. J’ai même du aller faire caca, mais j’ai du me retenir car quand on chie dans la nature, on sait jamais si c’est l’herbe ou des bestioles qui vous chatouille le cul.
Vers 18 h on est arrivé à une petite station essence. Cool, j’ai pensé, de vraies toilettes. Vu l’heure on a décidé de passer la nuit ici. La porte était ouverte, personne à l’intérieur. Restait quelques barres chocolatée, des cannettes, au moins on ne toucherai pas à nos réserves de nourriture. Chacun s’est trouvé un coin pour dormir. Inutile de faire des tours de garde, vu qu’on avait bien fermé chaque portes ou fenêtres. Vers 23h ça commençait sérieusement à peler. A demi endormis j’ai vu Danny allumer un petit feu de camps dans une corbeille. J’ai pas réagis de suite, la chaleur était plutôt agréable et tout le monde commençait vraiment à s’endormir. C’est quand on a commencé à tousser et à avoir vraiment très chaud que j’ai ouvert les yeux. Le feu avait pris sur les étagères de la boutique et une épaisse fumait envahissait la pièce. On a juste eu le temps de récupérer nos sacs et de courir à l’extérieur sur le parking. Puis, encore plus loin sans s’arrêter, vu qu’on s’est rappelé en voyant les pompes qu’on était au milieu d’une station essence. On a bien du faire 1 km comme des cons avant d’entendre l’explosion. Une gigantesque lueur éclairait la route ensuite. On a regardé, même si c’était pas notre première fois, c’était toujours aussi joli. Inutile de frapper ou d’engueuler Danny. Ca ne servirait plus à rien. Rappelez vous que ce mec est censé être « l’élu »… putain.
Bref on était comme des cons, à marcher encore sur une route déserte en pleine nuit. Très vite, les flammes de la station ont cessée de nous éclairer. On grelotait de froid, sans un mots. Personne ne le disait mais tout le monde savait. Le boucan avait du alerter les morts vivants des kilomètres à la ronde. Et aucun endroit ou nous abriter.
Puis la lumière. Plusieurs même. Des phares et ça semblait se rapprocher. On s’est regardé un peu étonnés et Jean Bat à suggérer de se planquer dans le bas coté. Mieux vaut se méfiait de tout le monde ici. On s’est dons allongé dans l’herbe mouillée en retenant notre souffle. C’Était bien des voitures le bruit des moteurs augmentait à mesure que les phares s’approchaient. La on a vu. Deux énormes jeep, comme celle des films de guerre nous on dépassées. Des hommes était assis à l’arrière avec ce qui me semblait être des flingues. Ils roulait vite, surement attirés eux aussi par l’explosion. Une fois loin, on a discuté. On a d’abord pensé à l’armée, mais Serge avait relevé un détail. Un des types avait une grosse moustache comme il en avait toujours rêvé et, plus important : aucun ne portait d’uniformes militaire. On s’est dit qu’il fallait se méfier et ne pas se montrer pour l’instant, ils allaient surement revenir et valait mieux rester cachés.
Un quart d’heure plus tard, les jeep sont repassées, cette fois plus lentement. Ils avaient l’air de chercher quelque chose. Un type à casquette de chasseur balayait la route d’un puissant projecteur. On s’est un peu plus enfoncé dans les herbes hautes et les orties. Les véhicules sont passés. Ils ne nous ont pas vu. On a attendu 5 minutes et on a pu revenir sur la route en se grattant les bras et jambes. On était tous d’accord, ces types ont l’air commode, mieux vaut faire demi tour et en parler aux autres.
Nous voila donc a marcher encore une fois, trempés, tout le reste de la nuit. Vers 5 H on a atteint la bagnole, crevés et surement avec une bonne pneumonie. Arrivé au centre on a pas osé réveiller les autres, préférant s’écrouler dans notre lit.
Le lendemain, on a raconté ce qu’on avait vu. On a tous voté : oui, y’avait de quoi s’inquiéter si c’est types nous débusquaient ici. Demain nous irons voir le vieux sage, le père Crassard, et après deux bonnes bouteilles, il saura avoir les mots justes quand à la marche à suivre.