Bonjour,
Ce Blog est le seul lien que nous ayons avec le monde extérieur. Nous sommes enfermés au centre de La Ballastière depuis le 14/06/2011. Dehors les gens sont devenus bizarres et ça a l'air d'être la merde. Notre éducateur est mort et personne ne répond à nos appels. Comme Facebook et les sites pornos sont bloqués sur l'ordinateur du centre, j'ai fais un blog pour raconter chaque semaine ce qu'il se passe, espérant que quelqu'un vienne nous aider. Merci.
Patrick.
Le 28/05/2012 Bureau de Daniel 23: 50 C’est n’importe quoi. Ici tout le monde passe sont stress comme il peut. On commence à comprendre pourquoi certains avaient besoins des médocs. Serge pousse des cris en écoutant du black métal sur son baladeur. Hermann s’est enfermé avec les culottes des pétasses venues en bus. Jean Bat reste enfermé dans sa bagnole avec la musique à 150 décibels et puis hier j’ai chopé Pascal qui essayait de fracturer le réservoir du bus pour boire l’essence. Francis lui reste dans le réfectoire, à coller sa bouche sur le carreau à faire ventouse comme les poissons. Il a l’air heureux, sauf quand il tombe dans les pommes asphyxié. Le pire c’est le Danny, avec ces histoires d’élu et de fanatiques satanistes, ça lui est monté à la tête. Il se balade toute la journée avec une casquette piqué aux souvenirs de Monsieur Crassard et une chemise qui brille trouvée dans les affaires à Daniel période années 80. Je pense qu’il est persuadé d’être le sauveur, surtout quand il arpente les couloirs la nuit en levant les bras au ciel et en chantant des trucs de jésus ou des passages du film les visiteurs. Pour ma part, je sens que je redeviens plus agressif. J’ai recommencé à me morde le bras et retenir ma respiration pour trouver le sommeil. Bref, dans un moment de lucidité, on a décidé d’envoyer Danny en vacances chez Hell Destructo. Ce dernier nous a d’ailleurs informé que les enculés avaient bientôt amassé assez de zombies dans la station d’épuration pour nous attaquer. Mieux valait planquer l’élu dans un endroit sûr et inconnu de ces batards. Heureusement, Destructo a accepté. Du moment que Danny fermait sa gueule et ne faisait pas trop de boucan. Difficile à croire, mais il a su dompter l’animal à coup de cachets de la pharmacie du coin et peut être de coups de godasses. A part cette soirée, pour preuve cette vidéo, ou Destructo a oublié de planquer l’alcool à briqué et les boissons énergisantes. Au centre c’est interdit, mais on avait oublié de prévenir notre nouveau tuteur. Apparemment, il l’a trouvé comme ça, dans le canapé, en transe, avec des cannettes vides et un bidon d’essence. En temps normal Hell Destructo aurait tué le mec qui toucherait à ses instruments. Puis il s’est dit que ça faisait longtemps qu’on avait pas entendu de l’électro merdique. Ca rappelait les soirées branchées et les pouffiasses de l’underground d’avant le grand chaos. Aujourd’hui, surement toutes mortes et pourrissantes comme leurs DJ préférés. Preuve que dailymotion a été préparé aux morts vivants, ils l'ont viré 2 fois. Aller, vive Danny. On a oublié 5 minutes nos emmerdes et les enculés de l’extérieur en voyant l’élu mettre le feu sur le dance floor des morts.
(dailymotion a décidé d'interdire la vidéo aux moins de 18 ans, du coup, on doit la foutre sur youtube qui sont moins regardant, dés demain, désolé, mais ces enculés de dailymotion ont du se planquer quelque part, pour pas qu'on les bute)
Toujours pas de nouvelles de ces enculés de satanistes. Pourtant notre informateur secret, Hell Destructo, nous confirme que ces bâtards se cachent en ville. Il les voient sortir la nuit et passer par les toits. Certain nous observent avec des jumelles. Bon, Destructo a bien proposé de les sniper un à un, mais c’était risqué car il pourrait dévoiler ainsi l’emplacement de sa planque… C’est hier qu’on a eu plus d’infos. Notre espion masqué à repéré un étrange manège. Les hommes en noirs chassent et capturent tous les zombies du coin. Ils arpentent les rues avec de la barbaque enchainée aux camions et les enferment dans la station d’épuration. C’est un gigantesque bâtiment, bien clôturé et qui dégage une odeur de merde. On a du aller la visiter une fois avec le centre, pour apprendre ce que devenait notre caca après qu’on ai tiré la chasse. C’est l’écologie disait Daniel. Ben l’écologie ça pu. Enfin, bon, après avoir réfléchi, ca semblait évident. Si ces connards faisait un élevage de morts vivants, c’était forcement pour s’en servir contre nous. On pouvait résister à quelques zombies qui erraient dans le parc, mais à une horde déchainée… C’était un peu la panique au centre, voir la déprime totale. Jusqu’à ce que je reçoive un mail d’un ultime survivant. Un certain Guigui. Par chance il a lui aussi eu à faire à une telle armée. C’est d’ailleurs le seul qui s’en soit sorti. Il vient de Quimper. J’ai regardé sur la carte, putain c’est pas à coté la Bretagne, on m’en avait déjà parlé, c’est la où les hommes se marient avec leurs sœurs. C’est pour ça qu’ils sont moches et alcooliques. Mais apparemment, il a un plan pour fuir la région et nous rejoindre, mais il faut qu‘il trouve de l’essence. Même les zombies désertent la ville pour les monts d’arrées. Tous ses voisins sont morts et les apparts de son immeubles sont vides. Il survit grâce à une putain de réserve de conserves de légumes et des bouteilles de chouchen. Plus une seule goutte d’alcool dans les supermarchés déjà pillés. Même les cocktails tout fait « old nick ». Quelle horreur, faut vraiment être un crevard pour boire une merde pareille, m’a-t-il expliqué. Sinon, ben il a quand même un chat pour lui tenir compagnie, le reste du temps il se défoule sur des zombies femmes. Les hommes, il les laissent tranquilles. Lui son truc c’est de dessouder de la femelle à coup de batte et en écoutant du black métal. (cool, on a des points communs, j’ai pensé.) Il est comme ça depuis qu’il a assisté à l’attaque d’une horde de bretons morts vivants. Dont cette scène, un ex survivant qu’il a pris en photo lors d’une tentative ratée de dressage de zombie femelle. (photo, ci-joint). Voila. On aura surement besoin de ses conseils pour se préparer à l’arrivée de la horde. Pour lui, survivre ne tient qu’a une seule et unique chose. Pas le bâtiment, pas les armes ni même le nombre. Non. Il faut ne penser qu’a soit et être un vrai enculé. Pas mal. Mais il nous faut encore plus de précisions. En attendant, Destructo continu de nous tenir au courant, et c’est reparti pour les tours de garde et les nuits blanches…. Fait chier.
On a attendu la visite des satanistes cannibales toute la semaine. Tout était motivé et on a commencé un entrainement sportif. Oui, car faut dire une chose, depuis le début de ces conneries, on passe quand même beaucoup de temps à courir, à ramper et je ne sais quoi… Chaque matin, vers midi, on a remplacé les glissades en chaussettes par des pompes et des abdos. C’est Jean Bat qui nous coach. On apprend aussi les art martiaux norvégiens, 2eme spécialité de J.B. Cela consiste à soulever de grosses pierres et à les envoyer dans la gueule de l’adversaire. Pas facile au début, et aussi pasqu’on a pas tellement de grosses pierres au centre. Autre activité découverte cette fois ci par Hermann, c’est le rugby-zombie. Explication : on a remarqué que ces enculés de rodeurs puaient de plus en plus. Avec le temps et le soleil qui tape, on a l’impression qu’ils pourrissent à vu d’œil.. Certain ont perdus leur bras, leur nez, mâchoires, bref, ils se désintègrent à petit feu. Y’a qu’a voir l’état de la baie vitrée du réfectoire, ils y laissent carrément des bout de chair collés à force de frapper. Ce qui ne les empêche pas d’avoir toujours aussi faim et de gueuler jour et nuit. Comme il leur manquait souvent un pieds, voir une jambe, il était facile de les contourner. C’est comme cela qu’Hermann a trouvé son activité favorite. Courir en slalomant autour des morts vivants, comme sur un terrain de rugby. Un plaquage vaut 5 points. Un croche patte 1 point. Enfin, le plus spectaculaire, un arrachage de membre vaut 10 points. Vu leur décomposition avancée, ça vient tout seul. Et enfin, le top du top, la décapitation à la main d’un zombie et le shoot entre les poteaux téléfériques, c’est 20 points! C’est Pascal qui tient les comptes sur le tableau de Daniel et donne les coups de sifflets. Bien sur Hermann est en tête avec 103 points depuis lundi dernier. Moi et les autres on hésite encore. Le risque de tomber et de se faire mordre est toujours possible. Quoique hier, j’ai mis mon short de gym pour participer. En bousculant de l’épaule un jeune scout aveugle, je l’ai étalé en pleine face contre terre. Il a perdu un bras en tombant. Du coup ça fait 11 points j’ai dis. Pascal a refusé, c’est pas du jeux qui disais, mais moi je sais que j’ai 11 points, enculé. Serge à une autre technique, il prend de l’élan, se mouche avec les doigts puis court à toute vitesse avant de se jeter sur l’adversaire pieds et crampons en avant. Résultat garanti. Après il fait un tour de terrain, à l’aveugle, le maillot sur la tête pour fêter la victoire. Enfin, il le fait plus depuis la fois où on a dû le sortir des barbelés du Père Crassard. Voila. Y’a que Danny qui n’a pas le droit de jouer, vu qu’il est l’élu et ne craint pas les morsures. Nous on a tous les genoux rouges à cause du mercurochrome que nous met Pascal à la fin de chaque match. Bref, tout ça s’était bien joli, mais fallait se tenir prêt au cas ou les mecs viendraient se venger et nous piquer encore une fois le Danny. D’autant plus que Hell Destructo m’a contacté pour me dire que des camions rodaient dans le quartier depuis hier… On a toujours la mitrailleuse, mais si ils voulaient ils pourraient de toute façon entrer et nous buter. Nous fallait un plan. Cette fois, c’est Serge qui est passé pour un géni. Il nous a parlé du cheval de 3. On a rien compris au début, mais la technique était simple. Leur refiler un faux Danny. Soit, capturer un zombie, faire en sorte qu’ils le prenne pour l’élu et l’embarque dans leur propre camp. Superbe idée. (même si j’vois pas le rapport avec les chevaux). Mais, même pour des cannibales, ils devaient pas être totalement cons. C’est la que Francis à proposé d’enrouler le faux Danny dans un paquet cadeau (un drap). Pas mal. Mais ils connaissait déjà l’élu, et celui-ci a du mal à rester sans parler ou chanter pour casser les couilles. Après avoir regardé par terre, puis le plafond et encore par terre, j’ai eu l’idée finale. Planquer un des talkies walkies de randonnée dans le sac, et laisser Danny parler à l’autre bout, bien à l’abris au centre. Putain c’est génial. Ou complètement con. En tout cas c’est tout ce que nos cerveaux avaient trouvé pour le moment… Si vous avez d’autres idée, hein, n’hésitez pas. En attendant, faut capturer un mort qui schelingue pas trop et qui fasse environ la taille de notre cher Elu. Ca c’est pour le champion Hermann. Annonce : des survivants sur Quimper. J’ai reçu un message. Je ne sais pas comment ils survivent, ni où c’est. Rejoignez nous. On attend vos contacts.
Oui, on a récupéré le Danny. Bon c’est pas un cadeau mais rien que pour l’honneur, on ne pouvait pas laisser n’importe qui nous piquer des choses. Ca s’est passé dimanche, le jour même du sacrifice prévu par les satanistes cannibales. Un survivant m’a envoyé un message dans la semaine avec une super idée pour libérer Danny. J’vous explique, il a vu ça dans un film. Le héros se déguise comme les méchants, il parvient à entrer dans leur base et la il casse tout et tue tout le monde (sauf lui, bien sur et la fille qu’il veut baiser). Voila. Ca avait l’air facile comme ça mais au moment de choisir qui irait pénétrer la casse des satanistes, personne ne s’est proposé. Finalement, on a pas eu le choix, et les autres se sont ligué contre moi et Serge, vu qu’on avait des cd de Black métal, la musique du diable. Parfait, on allait encore être les héros de la semaine, bande de connards. Il nous fallait des capes ou de grand draps noirs, on a cherché mais à part les couvertures dégueulasses de nos lits, rien. Fallait trouver autre chose. C’est Hermann qui a eu l’idée. Deux grandes bâches en plastique noir. Ca datait du temps où notre éducateur, Daniel, avait dans l’idée de faire un atelier jardinage, soit nous faire planter des semis et récolter des légumes dégueux. Ca à foiré après que Pascal ait planté son râteau dans la cuisse de Régis. Bref, on a découpé nos déguisements et admiré le résultat devant la glace. Pas trop mal… Si il faisait nuit. Ensuite, Serge s’est rappelé du tatouage, leur signe d’appartenance à l’armée des ombres. A tour de rôle, on a donc dessiné un tète de bouc sur nos avant bras et puis les trois 6 autour. Le mien était vachement bien réussit, au retour peut être que je repasserai dessus avec une aiguille et de l’encre pour le garder à vie. Dimanche, 23h, nous voila donc sur la route avec Jean Bat au volant et un cd de Marduk dans le poste pour nous mettre dans l’ambiance. La ferme, le chemin, le champs de maïs. C’était ici qu’on se séparait. Pas facile de ramper enveloppé dans un sac plastique mais ça permettait d’éviter les orties. Le camps. Toujours les camions garés devant les palissades et les deux types qui montaient la garde. Bon, j’ai dis, allons y… On s’est relevé, bien remonté les bâches sur nos yeux et en avant. Serge essayé de prendre une démarche assez cool et détendue. Moi je comptais surtout sur lui pour parler. On s’est approché des mecs, qui fumaient des roulées. «Salut» à dit Serge. «Salut..» a répondu le plus grand, un peu méfiant. (Il avait une drôle de gueule, sourcils rasés et des yeux injectés de sang. Comme les cancéreux de l’hôpital de jour). «On vient pour la fête…enfin le sacrifice, la…de l’élu…» Croyant bien faire j’ai rajouté : «ouais, on va boire son sang et violer son petit cul, ca va être trop cool !, j‘espère qui y’aura des meufs!» en mimant de baiser une fille invisible avec mon bassin. Les deux nous ont regardé un moment avant de nous demander d’où on venait, car vu notre dégaine on devait pas être d’ici. Aie, c’était mal parti. Heureusement Serge improvisa rapidement. «Non, c’est mon cousin qui nous a invité, j’avais un papier mais je l’ai perdu…mais nous aussi on est satanistes, le diable, les messes noires et tout on est de la partie!… Même que nous aussi on a tué plein de gens et mon groupe préféré c’est Mayhem…» " Ah ouais, et c’est qui ton cousin?» «Ben c’est Bernard… votre chef, quoi…» (Bien tenté Serge). «Le grand prêtre? C’est ton cousin et son vrai nom c’est Bernard?… raah, lui il se fait appeler Nescrotum… Bernard…putain c’est la honte…» Ca avait l’air de marcher. J’ai décidé d’en remettre une couche : «On a nos tatouages! Pour dire qu’on est des vôtres, regardez». Les types on regardé mon bras. Faut dire que j’en étais fière aussi. «Ah ouais, pas mal, moi il est tout raté, on dirait un petit lapin…» Il nous a montré, putain, c’est vrai qu’on dirai un petit lapin, mais on a dit Bof, non, c’est pas mal, pour être polis. «Bon, allez y les gars, et pas de bordel hein? …passez le bonjour à Bernard! Ahah!» Ils ont continué à rigoler et on a pu passer la porte rouillée. Comme la dernière fois, c’était le bordel à l’intérieur et heureusement pas trop de lumière hormis le grand feu de joie et quelques flambeaux plantés ça et la. Bien fallait trouver le danny maintenant et fissa avant que les tarés ne l’éventrent et l’enculent. On a déambulé discrétos au milieu du camps et des autres capuches noires. Personne ne se parlait, tant mieux. Les mecs déambulaient tête baissée. Soirée de merde. Pas de cages ni de traces de prisonniers. Merde de merde répétait Serge sous sa bâche. Et puis un truc nous a attiré l’attention. Ca venait d’une carcasse de voiture, et du coffre plus exactement. En s’approchant on a pu entendre une voix. Ca disait : «Mais pas avec votre poncho, monsieur ouille!!». Putaniou!, ça c’est Danny. Y’a que lui pour réciter les dialogues des Visiteurs. Il fait ça à chaque fois qu’il s’ennuis. Il chante et récite en boucle ses phrases préférées de la cassette des Visiteurs. Je sais c’est lourd mais ça le rassure. Surtout quand il est enfermé dans le coffre d’une voiture au milieu de satanistes cannibales. Sans faire de bruit, Serge à ouvert la bagnole et on a vu le Danny recroquevillé en train de chanter « on lui pèlera le jonc ». Salut les mecs, il a dit, content de vous voir. «C’est pas si génial ici, en fait, je reviendrai bien au centre…» Il avait l’œil tout gonflé et violacé… «que qu’il t’es arrivé? Ils t’ont torturés?» j’ai demandé, «Non, enfin si, mais c’est pas eux. C’est le prisonnier avec lequel ils m’avaient enfermé. Je chantais comme d’habitude et à un moment il m’a sauté dessus avant de me tabassé…pour ma sécurité, on m’a mit ici…». Bon, assez discuté, il fallait se casser très vite avant qu’on nous gaulle. Serge à déchiré un morceau de toile pour Danny et on s’est glissé vers la porte en restant bien dans la pénombre. On a vu les deux gardes rentrer. Signe que la cérémonie allait commencer. Tout doucement, j’ai tourné le verrou et poussé en évitant les grincements. Personne ne semblait nous avoir remarqué. J’ai ouvert un peu plus et on a pu se faufiler. J’avais le cœur qui battait fort, mais on devait courir, encore une fois. On a traversé les orties, relevé Danny qui tombait tout le temps et enfin retrouvé Jean Bat qui faisait déjà chauffer le moteur. La suite vous la connaissez, on est rentré au centre comme des héros et immortalisé la gueule de Danny en photo, trop content d’être rentrer pour avoir mal. Cela dit, les enculés allaient s’apercevoir de la disparition de l’élu et ça allait chauffer pour nos petits culs… Avec nos allées et venues, les zombies se faisaient de plus en plus nombreux autour du centre. Faut dire qu’avec tout le bordel qu’on faisait, ils savaient où se trouvait la viande vivante. Mais étrangement, ça rassurait un peu de savoir qu’entre les satanistes et nous, s’amassait une bande de morts vivants totalement neutres prêts à bouffer n’importe qui.
Cette semaine était assez chargée émotionnellement et physiquement. On est plus ou moins en train de se gratter et d’éternuer. Et ca dure depuis plusieurs jours. La raison? Notre petite virée à travers les champs pour rejoindre la base ennemie, les enculés qui ont enlevé Danny. J’m’explique, mardi soir, tout était prêt. Les sacs, les torches, de quoi grignoter et du maquillage laissé par le groupe de pétasses. Une idée à Hermann qui tenait à être camouflé grâce à des peintures de guerre. Au moment de partir on a du envoyer Francis se nettoyer, car le rouge à lèvre n’était pas très discret et puis ca faisait pédé. Bref, on s’est entassé dans la camionnette de Daniel et en avant Caen. Le plan dessiné par notre visiteur fou de la semaine dernière semblait exact. La ferme, le petit chemin et le champs. Jean Bat était content de ne pas avoir prit sa caisse et d’éviter de bousiller son bas de caisse, car ça secouait vachement. On était projeté de gauche à droite avec toutes ces bosses. Arrivé à la ferme, J.B à préféré couper les phares et avancer doucement à travers les maïs. C’était super de se frayer un chemin en écrasant tout sur son passage, Pascal a commencé à chanter mais Hermann à dit ta gueule. On a fait ça un petit moment et le camion a pilé d’un coup. Jean Bat avait vu de la lumière. Le moteur éteint on est sortis, jeter un œil. A quelques mètres droit devant, le champs de maïs se finissait, laissant place à de grandes friches et enfin au milieu, ce qui semblait être le Q.G des enfoirés. Je m’attendais à quelque chose de mieux, genre méga base militaire, avec une piste à hélico et des tours de garde… rien de tout ça. Ca faisait plus casse de manouches. Certes ils étaient bien protégés mais les murs étaient fait de tôles rouillées récupérées ça et la, de morceaux de bagnoles et fûts en métal. Le tout consolidé par du fil de fer et du barbelé. On a aperçu les lumières, elles venaient de l’intérieur du camp, un feu apparemment. Pas de trace de zombies dans le coin, surement leur signal aigu pour les éloigner. Bon, pas question de faire demi tour maintenant. Pascal, Hermann et Jean Bat gardaient de la camionnette. Moi, Serge et Francis on s’était mis d’accord pour avancer à plat ventre à travers les hautes herbes. Putain, je m’étais promis de ne plus faire ça depuis l’épisode du fossé… et c’est ainsi qu’on s’est retrouvé à se dandiner comme des cons au milieu de l’herbe humide, des ronces et bestioles. J’étais juste derrière Serge et je recevais toute la terre de ses godasses en pleine gueule, du coup, pour me venger, je faisait pareil avec Francis. Encore quelques mètres… D’après les petits bruits étouffés de Francis j’en ai conclus qu’il était tombé sur le buisson d’orties que j’avais évité de justesse. Serge ne bougeait plus. Il a levé la tête puis nous a fait le signe de V avec la main. J’ai pas compris tout de suite si il était content ou si c’était le chiffre 2. Après vérification, c’était le chiffre 2. Puisque deux types se tenaient la à quelques mètres, comme pour tenir la garde adossés à la palissade. A notre droite étaient garés les camions blindés. On avait qu’a ramper jusque la et se planquer. Après avoir bouffé encore quelques coccinelles et une dizaines de chardons, on a pu atteindre les véhicules. Les sentinelles étaient maintenant toute proches. Costume militaire, mal rasés. Serge décida de continuer en passant sous les camions. Ca puait la graisse et l’essence la dessous, mais on aurait une meilleure vue. Bientôt on pouvait clairement entendre les deux types. Ils discutaient d’une fête prévue ce soir et de tatouages… ca donnait à peu prés ça : «Pourquoi on est obligé de porter ces tatouages à la con?…c’est vrai, ça fait super mal et jvois en quoi ce serait utile à la cérémonie…en plus le mien est complètement raté, regarde on dirait un petit lapin et surement pas un bouc…» Le gars a relevé sa manche…c’est vrai qu’on aurait un petit lapin. J’ai remarqué aussi trois 6 dessinés autour. L’autre à répondu : «Bah te plein pas, c’est juste un logo pour qu’on puisse se reconnaitre entre nous» «Mais on est à peine une quinzaine! On se connait déjà tous!» «Aller, pense à la cérémonie de ce soir, parait que le grand prêtre à trouvé une jeune fille cet après midi… on va enfin en profiter, une fois qu’on se sera débarrassé du sacrifice…» Merde on a pensé à voix basse, j’espérais qu’ils ne parlaient pas de Danny… Puis, l’un d’eux a dit «c’est l’heure» et après avoir jeté leurs clopes, ils ont enfilé une sorte de grande cape noire et ont disparus derrière une grande porte en tôle grinçante. Bruits de métal, un verrou. Tant pis, on est sortis lentement de sous le véhicule et Francis réussi à trouver une brèche dans la palissade. En grimpant un peu on pouvait voir à l’intérieur du camp. Ca faisait peur. La base prenait tout simplement la forme d’un grand rectangle, avec à l’intérieur des centaines de pièces de métal censées consolider les parois, ou servaient à construire de petites cabanes. Un établis avec des pièces de moteurs, un coin cuisine avec une grande table crasseuse et des morceaux de barbaques qui pendaient au dessus. Un foyer genre barbecue et c’est tout. Enfin, c’est tout, le plus impressionnant, c’était ce qu’il se passait au centre de ce sympathique village. Plus d’une dizaines de types se tenaient immobiles, tous capuches et enveloppés de draps noirs. Quelques uns tenaient des torches enflammées. Tous parfaitement alignés suivant un cercle dessiné sur le sol. Au centre, deux poteaux coiffés d’un crâne. Vu les cornes ce devait être de la biquette ou du bouc. Impressionnant. Puis un mec à débarqué avec deux personnes entièrement nues, les mains liées. Ce devait être lui le chef, même costume à capuche mais j‘ai reconnu le grand barbu de l’autre jour, genre vétéran du Viêtnam, ou clochard.… Il a fait accrocher les prisonniers à chacun des poteaux et a sorti un grand poignard. On voyait pas grand-chose, mais à la lueur des torches on a reconnu une jeune fille et un mec plus âgé. Bon c’était pas Danny heureusement… Putain, non! Cette moustache… c’était notre ami, le taré! Merde alors, ils lui avaient mis la main dessus à lui aussi… c’est con, il était super motivé pourtant. Enfin, bon, je vous raconte ça comme aux autres restés plus loin. Le mec avec le poignard à sorti un mégaphone et à commencé à parler dans une langue bizarre. A chaque fin de phrase les autres reprenaient tous en chœur. Tout en continuant à bavasser, il s’est rapproché de la fille qui ne pouvait hurler à cause de son bâillon, et à levé sa lame au dessus d’elle avant de la planter dans son abdomen. Petit mouvement de haut en bas et hop, toutes tripes à l’air. Notre ami, le pauvre fou, regardait droit devant lui. Le prêtre est venu se planter à son niveau et, même cinéma, splosh, les boyaux dans la poussière. Tout le monde a chanté et comme dans un spectacle de Kermesse de fin d’année, chacun a calmement, changé de place. Une sorte de queue leu leu ou de fil d’attente s’est formé devant le poteau de la fille. Seul deux avaient choisis le poteau du moustachu. «honorez bien la bête mes amis!» beugla le grand chef, «A la prochaine pleine lune, nous procéderons à la cérémonie de l’élu!» Putain, il parlait de Danny, la, il devait donc bien se cacher ici. Emprisonné dans cette poubelle géante. Puis le premier de chaque file souleva sa cape et entreprit de violer le cadavre qui pendait au poteau. C’était un peu dégueu, alors on s’est dit qu’il était temps de fuir et de rejoindre les autres en hurlant en silence. Essoufflé et paniqué a été le premier à parler mot : Danny est prisonnier de satanistes cannibales et violeur de cadavres… C’est dans la nuit froide et en silence que nous sommes rentré au centre. Les autres avaient du mal à y croire, les satanistes on pensait que ca existait que sur les pochettes de cd de black métal à Serge. Fallait se bouger le cul, d’autant plus que d’après Monsieur Crassard, la prochaine pleine lune est pour dimanche 6 mai prochain.
Avant toute chose, non, aucune nouvelles de Danny ni de ses ravisseurs. On a cherché toute la semaine à contourner le barrage de voitures abandonnées afin de s’y rendre en bagnole, mais pas moyen de passer. Ces cons avaient bien dû trouver un autre chemin pour débarquer ainsi avec deux énormes camions blindés… Bref, à part ça on était pas au bout de nos surprises, on a encore reçu la visite d’un survivant. Cette fois je crois qu’on a tiré le gros lot. Un vrai taré. On a vu déboulé un matin un autre putain de camion. Mais cette fois c’était pas un véhicule de l’armée mais plutôt un de ceux pour transporter les billets de banque. Brink’s, y’avait marqué. Il a cartonné deux, trois zombies pour venir se garer juste sous nos fenêtres. Au cas ou, Hermann est monté sur la mitrailleuse et visait le par brise. Puis là, un type étrange est sorti, tout sourire en agitant le bras. « Hey! Camarades! Y’a quelqu’un? Je viens en paix… Vous pouvez me laisser entrer? » Il a jeté un œil à notre artillerie lourde, « bel engin! Mais vous n’en aurait pas besoin avec moi! Ahah ». Bon, vu comme ça il semblait pas très méchant et en plus il était seul. J’ai ouvert la porte et le grand type est entré. Il paraissait assez excité et avait du mal à contrôler certains tics nerveux. Un grand manteau de cuir noir, lunettes opaques et casquette avec un insigne qui me disait vaguement quelque chose. Il ressemblait un peu aux mecs dans les reportages en noir et blanc de la 5, sur la guerre et tout. Mais avec une moustache comme Magnum. Sympa. Il a commencé à faire des vas et viens dans le réfectoire en se parlant à lui-même puis d’un coup il s’est assis en bout de table et a allumé une clope. « vous savez qui je suis? » personne n’a bronché, plutôt surpris par cette soudaine intrusion dans notre repère. « Moi et mes gars on est les uniques survivants de la fraction Nationale Socialiste Anarchiste »… J’ai rien compris, et il a continué, « rassurez vous on n’en a pas après vous, mais après cette putain de bande de faux militaires surarmés… y’a une semaine ils ont détrui et pillé notre camps à quelques kilomètres d’ici. On a perdu leur trace environ par ici… La route est bouchée, mais j’ai repéré sur une carte un autre moyen d’accéder à leur base… ». Il arrêtait pas de se retourner entre deux phrases comme si il parlait à quelqu’un. Bizarre, y’avait pourtant personne. « Notre but et de reconquérir notre territoire et d’éradiquer tous les traitres afin d’épurer notre belle nation. Naitra alors un nouvel empire anarchiste ou régnera le chef suprême de la liberté internationale! Et nous sommes prêt à employer les grands moyens pour y arriver, voir même à bruler la moitié du pays s’il le faut… pas vrai les mecs? » Cette fois j’en étais sûr, il parlait comme si des centaines de gens acquiesçaient derrière lui. Il était réellement fou. Aucun de nous n’a osé relevé, d’autant plus que personne n’avait saisi un seul de ses mots depuis qu’il était arrivé ici. Même Jean Bat s’est éclipsé discrètement pour emprunter le dictionnaire de la salle de repos et Francis lançait des regards inquiets avant de me confier qu’il avait peur du monsieur. On a ensuite tous sursauté quand il a repris : « Mais outre notre mission divine à laquelle je donnerai ma vie, mon cœur saigne pour une toute autre raison, je l’avoue… » Cette fois il était debout et regardait au loin les mains dans le dos. « Ils… ils ont eu mon mari… Juan Carlos… mon Juan… et depuis ce jour, mon âme et mon cœur réclament vengeance… » Je crois que la il pleurait vraiment. Je crois aussi qu’il était vraiment atteint. Ca m’a fait ça une fois en randonnée. Je suis resté trop longtemps au soleil et je refusait de mettre le bob jaune du centre. Je suis tombé dans les pommes et il parait que je racontait n’importe quoi et parlait avec ma gourde en plastique dans le bus du retour. Il s’est retourné d’un coup en faisant claquer ses bottes, il ne pleurait plus. «Bien!, nous avons suffisamment abusé de votre hospitalité, nous partons sur le champs! puis je vous demander de remplir ces jerricanes d’eau? Je vois que vos robinets fonctionnent encore…». Moi et Serge on s’est empressé de lui donner ce qu’il voulait, en prenant bien soin de ne bousculer aucun de ses hommes invisibles (au cas ou). Puis il nous a remercié et même laissé un plan indiquant l’emplacement de cette route secrète avant de rejoindre son camion. On l’a observé à la fenêtre, s’assoir du côté passager d’abord et attendre. Puis au bout d’une dizaines de minutes, il s’est énervé et a pris finalement le volant pour démarrer et filer. Aucun commentaire, chacun s’est jeté sur le fameux plan dessiné au feutre. On a reconnu le centre, la ferme abandonnée et un petit chemin de terre au bout d’un champ de maïs… Pourquoi ne pas lui faire confiance? Nous partons demain.
Le 16/04/2012 Bureau de Daniel 23:55 Bon. Ca n’a pas loupé, ils ont eu Danny. Depuis 3 jours on cherche une solution pour le récupérer… Marre d’aller chercher les gens chez tous les tarés survivants du coin. Sauf que cette fois, c’est pas des rigolos. J’explique, c’était mercredi soir. Serge avait passé son tour de garde et c’est moi qui somnolait derrière la mitrailleuse à l’étage. Calme depuis quelque jours, seulement quelques zombis qui venaient déclencher nos mines anti personnelles, ce qui me permettait de rester éveillé. Puis, vers 23h, on a entendu un bruit sourd. Des moteurs. J’ai immédiatement relevé la tête et enclenché les munitions dans le barillet. A travers mon viseur, j’ai vu déboulé un premier motard, puis deux énormes fourgons blindés. Merde, comment ont-ils pu franchir le barrage de bagnoles… Les véhicules arrivaient à vive allure, ce qui à réveillé les autres et tout le monde est monté me rejoindre, à plat ventre. Hermann et Serge avaient récupéré deux casques dans la cave aux souvenirs du père Crassard. Le motard s’est arrêté à quelques mètres du bâtiment avant de couper le moteur. Les camions sont venus se garer juste derrière. Quelques morts vivants ont commencé à s’approcher d’eux, mais la, surprise, un son aigu et désagréable est sorti des enceintes fixées à l’arrière de la moto. Les zombis ont commencé à reculer en beuglant. Même nos chiens hurlaient en bas… Les salauds, eux aussi avaient trouvé une parade. (je préfère quand même Pat Benesta à ce sifflement à la con). Une porte s’est ouverte et un mec en est sorti. Costume militaire, chapeau de cow boy et lunettes noires. Semblait assez baraque. Il s’ait gratté un peu la barbe et a attrapé un mégaphone. «On sait que vous êtes la!… on sait aussi combien vous êtes et comment vous êtes armés… bref, on veux pas forcement tous vous massacrer, tout ce qu’on veut c’est votre copain, la… » (il s’est pencher vers le pilote), «oui…Danny ! Une sorte d’élu… on sait qu’il est le seul à ne pas avoir développé le virus, et c’est peut être la solution à toute cette merde…. Moi et mes potes on vous l’emprunte quelques temps dans nos laboratoires et on vous le ramène… Ca va?…» On avait déjà prie la décision. Danny resterait avec nous. Après un vote discret et rapide, on choisi de donner une réponse claire et concise à nos visiteurs. J’ai balancé une salve bien nourrie de mitraillette lourde sur le motard et un peu autour. Pas trop, on est pas des sauvages non plus. Les balles ont déchiquetées le biker et sa foutue sono. Quelques autres ont ricochées sur le blindages des camions. Ce foutu cowboy de brokeback mountain avait réussi à se planquer avant d’en prendre une. Tant pis. Après quelques minutes, de l’intérieur du véhicule, cette tapette à repris son mégaphone. «Bande de petits connards! On a de quoi faire peter tout votre bâtiment et le quartier avec!… Donnez nous Danny et on vous laisse en vie!…» Puis, après une petite pause, il a repris avec un tout autre ton, cette fois plus gentil : «Danny, écoute moi. On ne te veut aucun mal. Tu ne comprends donc pas? Tu es l’élu. Le sauveur de l’humanité. Tes amis veulent te garder pour eux, mais ton destin n’est pas de rester planqué dans ce coin merdique… Ton destin est de devenir un héro. L’idole de toute une population et surtout des … des femmes!…». On s’est tourné vers Danny… qui avait disparu. Merde de merde, où était ce con, il allait pas croire toutes ces conneries quand même. Tout le monde à dévalé les escaliers en pensant au pire. Et le pire arriva, Danny avait ouvert la porte de la baie vitrée et marchait doucement vers les enculés. On a hurlé, on l’a menacé, mais il s’est juste retourné en disant qu’il reviendrait très vite. Jean Bat a suggéré de sortir pour le ramener de force, mais je m’étais trompé. Le pire était maintenant. Les portes arrières d’un des camions se sont ouvertes et une dizaine de zombies en sont sorti. Vachement vénères et ultra rapides, ils se sont rués vers nous. Détail étrange, ils semblaient être tous enchainés. Jean Bat passa alors la porte et couru vers Danny qui paraissait tout à coup avoir changé d’avis. Tandis que les monstres galopaient vers eux, J.B empoigna le bras de « l’élu » et le tira vers nous. Pas le temps, les premiers enculés avaient déjà chopé les jambes de Danny. celui-ci hurlait mais bientôt les dix monstres étaient sur lui. Jean Bat l’a lâché et a préféré abandonner. Derrière, la vitre on assistait au spectacle. Pourquoi, ces militaires improvisés laissaient ils leur élu se faire bouffer par des zombis enchainés?… Puis l’on compris leur horrible tactique. En regardant bien, les mâchoires de ces morts ne se contentaient que de suçoter les membres de la victime. Et les mains d’empoigner rageusement chaque partie du corps sans pouvoir le déchiqueter. Il était évident que leurs dents et leurs ongles avaient été arrachés… C’était vraiment dégelasse, toute cette bave et ces doigts atrophiés sur le Danny. Puis tout à coup, les chaines fixées à chacune de leurs gorges se tendirent et semblaient les tirer vers l’arrière. C’était l’heure de rentrer à la niche, on dirait. Une sorte de treuil vrombissait à l’intérieur du camion d’où ils étaient sortis et enroulait calmement les chaines. On donc vu le Danny s’éloigner lentement, prisonnier des cadavres ambulants frustrés de ne pouvoir gouter à cette viande fraiche. Impossible de tirer dessus, on risquerait de blesser ce con. Bien à l’abris dans leurs véhicules blindés, ces enculés on refermé les portes et se sont taillés. Les autres sont montés regarder à l’étage. J’avait pas vu que Danny avait balancé le cadenas de porte vitrée, et nos zombies (non apprivoisés, eux) commençait à se tasser derrière… Juste eux le temps de me coller et de pousser de toute mes force dessus en hurlant à l’aide. Serge est enfin venu et à ramassé le verrou. Attends, il a dit, t’as l’air vachement cool comme ça, j’vais faire une photo. Sur le coup, ça m’a pas fait trop rire, mais finalement, je suis content, c’est vrai que j’ai l’air cool et puissant. Bref. Nous voila encore dans la merde. Aidez nous.
Putain, les enculés nous cassent les couilles. Pas les zombies, mais les militaires à la con. Z’ont pas aimé notre blague avec leur éclaireur et la tête coupée. Ont s’est fait exploser les vitres par des kalachnikov, au petit matin par des motards. Je ne dors plus, et j’avoue que j’ai envi de tuer. Comme avant de venir au centre. Avec le voisin Crassard, ont amené et fixé la mitrailleuse d’indochine, sur le balcon fabriqué à coup de lance roquette de la chambre de Francis. Hier j’ai eu le droit de m’en servir, ca fait mal aux bras et difficile à viser. Mais j’en ai niqué 3 en plein dans le casque et dans le réservoir. Après on a changé, Serge et Danny ont vouluent essayer, ont a mitraillé partout, à l’aveugle, des zombies sont tombés, des enculés en moto aussi, et même le toit du père Crassard. On va se faire engueuler. Il a fallut faire un tri. Heureusement Danny avait piqué un distributeur de ticket dans le supermarché pour le rayon viande et poissons. Du coup on a chacun notre ticket numéroté et donc notre tour. Bref, c’est la merde, personne a encore osé venir nous provoquer. Obligé de ramper pour aller à la douche ou faire caca pour ne pas risquer nos têtes à la fenêtre. Les mines plantées par Crassard et nous, ont toutes pétées. Le plupart c'est ces cons de morts vivants qui envoient leur viande voler dans le jardin, mais sinon, mercredi, un enculé de militaire anarchiste a fait un 180 degré avant de finir sur la tête écrasé par sa propre moto. J’vous laisse, j’entend la mitrailleuse et c’est mon tour. En plus ça se trouve c’est Danny qui s’endort et qui gaspille des munissions pour se réveiller. Vengeance.
Je vais faire court. Ici c’est la guerre. Samedi, on est aller chercher de l’aide auprès du voisin Monsieur Crassard. On lui a dit que des hommes armés qui se faisaient passer pour des militaires qui allaient venir nous péter la gueule et emmener le pauvre Danny. Crassard nous a écouté en picolant son alcool de prunes. Puis a claqué son verre sur la nappe crasseuse. Il s’est levé, à remonté ses bretelles puis d’un geste brusque, à renversé la table. Les verres ont explosés par terre et on a tous reculé. La il a agrippé la vieille paillasse maronnasse qui servait de tapis et d’éponge à alcool et l’a envoyée valdinguer à l’autre bout de la pièce. Il tanguait un peu mais il a réussi à soulever une sorte de trappe avec un escalier en bois qui descendait je ne sais ou. Une cave secrète probablement. On l’a suivi, dans le calme, faut dire que ça faisait un peu flipper dans le noir. J’ai repensé au film ou un type découvre une cave dans une vieille cabane paumée, et un monstre prend possession de tous ses amis venus faire la fête, ils deviennent tous très méchants et très moches, du coup il les bute. Bref, Crassard a allumé une lampe à huile et on a découvert le trésor. Des rangées de fusils et d’armes en tout genre, des photos et des journaux éparpillés un peu partout, des drapeaux accrochés aux murs et pendu à une poutre un vieux costume militaire. Ca devait faire un moment qu’il ne devait être venu ici, vu la poussière. Il semblait presque ému. La il a montré une photo sur le coin d’une table. « C’est moi à votre âge, la… » (je l’ai prise en photo, c‘est celle en bas). Puis sous la lumière, il a dit : « Diên Biên Phu, 20 novembre 1953, opération Castor, 6eme bataillon de parachutistes. J’ai vu mes amis se faire tirer comme des pigeons avant même de toucher le sol. J’étais censé récupérer le bulldozer largué un peu plus tôt dans la forêt. J’en ai chié. Mais putain, quesque je leur ai mis à ces enfoirés, à débarquer au petit jour en écrasant leur aéroport de merde, une main sur le levier de vitesse et l’autre sur la mitraillette. une vraie machine à tuer, plus rien ne pouvait m’arrêter… et puis… ces enculés de tapettes communistes ont baissés leurs frocs à Hanoï… fini terminé, Le héro Crassard, on le rentre au placard, merci et au revoir…salopards!!» La il a empoigné un énorme couteau qui trainait et l’a planté violement juste à coté de mon oreille. J’ai senti le caca venir. Il a respiré un grand coup, puis à l’arrière de la pièce il a soulevé un grand drap poussiéreux pour le balancer à Danny. Et la on l’a vu. La bête. Encore plus impressionnante que dans les films : Une énorme mitrailleuse. De celle qui envoie des centaines de douilles voler dans les airs et qui fait vibrer les muscles du héros en train de hurler sales Viêt. Putain, qu’est-ce qu’on va leur mettre à ces enculés. C’est la qu’on a entendu un gros BOOM qui venait de l’extérieur. On a rejoint la cuisine pour regarder à la fenêtre. C’était encore fumant. Une des chambres du 1er étage de notre centre avait laissé place à un énorme trou béant… De l’autre coté de la route, 2 motards dont un avec un putain de bazooka. Portaient pas de casques, deux types maigres sapés en cuir avec la mèche qui leur tombait sur les yeux. Ils ont fait rugir leur motos avant de nous saluer et de s’enfuir. Merde alors, qu’on a tous fait… On était tous la. Sauf Francis, encore une fois. On a de suite paniqué, et Jean Bat a sauté dans la bagnole pour lancer la musique qui éloignerait les zombies attirés par le bruit. Comme d’hab, ça les a laissé à distance raisonnable pour nous permettre foncer vers notre bâtiment. La, on a hurlé « franciiis », aucune trace du bougre. En grimpant les escalier on a découvert le couloir rempli de poussière et de gravas. Et enfin le Francis, immobile devant l’entrée de sa chambre encore fumante. Il semblait un peu hébété, mais pas plus traumatisé que ça. Il a juste dis un truc comme quoi il s’inquiétait de ne pouvoir faire sa sieste. Finalement avec le recul, ca donne un coté sympa ce trou. Comme une sorte de balcon. Une fois nettoyé et tout, jsuis sur qu’on en sera content. Cela dit ces connards devaient payer. Ils allaient surement revenir et on avait à présent de quoi les recevoir. Cette semaine on installe la mitrailleuse et Crassard va nous apprendre à tirer et poser des mines. Ca c’est un atelier qui nous plait, ça change de la poterie avec Daniel.
C’est la merde. J’pensais que le message de la semaine aurait suffit à leur faire peur ou tout au moins tenter de se rendre. Mais Hier aprèm une moto est venue roder près du centre. Un mec casqué et tout en cuir avec une putain de mitraillette dans le dos. Les salauds, leurs jeep ne pouvais pas non plus passer le barrage de bagnoles abandonnées qui nous séparait, mais leurs motos, oui. Il nous fallait des armes. Hell Destructo!, on a dit tous en cœur. Voiture, quelques zombies renversés pour le principe et direction la boucherie et le boucher de morts vivants. Ce dernier était sans cesse sur le qui vive, il nous avait repéré depuis longtemps et il nous attendait, immobile et fière, comme un catcheur mexicain. Une fois à l’abri dans son bunker remplis de boites vides et d’emballage de pizzas au chorizo, on lui a expliqué notre problème. Le mail étrange, le don de Danny, notre virée de reconnaissance, les hommes en jeep et enfin le rodeur en moto. Il écoutait, assis sur son canapé crasseux. Semblait pas plus paniqué que cela. Puis il s’est levé et a parlé « si cette horde sais ou vous trouver, il sauront aussi me débusquer ici … et c’est hors de question, c’est pourquoi j’vais rentrer en guerre…jvous cache pas que ça m’arrange un peu, j’ai tendance à m’encrouter un peu ces temps ci ». Bonne nouvelle, la machine était de notre côté, encore une fois. Au moment ou il s’est levé, on s’attendait à ce qu’il ouvre son coffre pleins d’explosifs comme la dernière fois. Mais au lieu de ça, il a sortit une énorme bobine de fil barbelé. Bof, qu’on s’est dit, on va les attaquer avec ça quand même… et puis y’en avait pas assez non plus pour fabriquer une clôture… Bon personne a osé poser de questions. Il a juste dis : « on va leur envoyer un messages à ces enculés » , puis on l’a suivi jusqu’à la voiture direction le centre. Ca faisait plaisir d’avoir un invité, du coup on a sortit les bonnes boites de coq au vin trouvée l’autre jour. Tout le monde se marrait bien sauf Destructo qui semblait concentré sur autre chose. Vers minuit, il s’est levé puis a demandé à sortir avec sa bobine. Ca semblait dangereux, mais après l’avoir vu à l’œuvre plusieurs fois, on ne s’en faisait pas trop pour lui. On regardé par la fenêtre, pas moyen de voir quelque chose. Justes quelques bruits de chair découpée et de têtes fracassées… Lorsqu’on commençait à rejoindre nos chambres pour dormir, quelqu’un a frappé à la porte, Destructo. Un peu essoufflé, mais sans plus. Quelques traces de sang sur le t shirt et les para-boots, et bien entendu, ce n’était pas le sien. Sans un mot, il s’est assis sur une chaise du réfectoire et nous a souhaité bonne nuit. Le lendemain, on pensais qu’il avait disparu ou tout simplement qu’il était rentré chez lui. Mais Jean Bat l’a trouvé à l’étage, accoudé à la fenêtre. J.B nous a expliqué qu’il attendais le spectacle. Nous on adore les spectacles, donc on s’est partagé les fenêtre et on a attendu. 10 minutes, un quart d’heure…1 heure… ça faisait long maintenant. Puis la moto de l’autre jour a déboulée. Il a du nous apercevoir, puisqu’il a fait vrombir le moteur et a commencé à faire de la roue arrière. Danny a applaudis. Quel con . N’empêche que ça a du plaire au motard vu qu’il fait une brusque accélération dans notre direction, puis, au niveau de l’entrée du parking sa tête est tombée. Comme ça. Pffuit! La moto du monsieur sans tête a continuer encore a roulée quelques mètres avant de se vautrer sur le bitume, moteur encore en marche. On a mis du temps à comprendre et , pendant que Danny continuait à applaudir, j’ai remarqué les petits morceaux de chair qui flottait en l’air, ou plus précisément, qui pendaient à un petit fil barbelé. Il était fixé à chaque extrémité de la route sur deux poteaux de signalisation. On a compris l’expédition tardive de Destructo hier au soir. Du grand art. La classe, comme dirait Hermann. Cet enculé s’était décapité lui-même. L’artiste masqué a pris le chemin du retour. Il n’a pas souhaité être raccompagné. Juste déclaré avant de refermer la porte : « j’pense qu’ils ont compris le message, la guerre est déclarée » . Ca faisait vraiment film de guerre, j’adorait ça. En même temps nous a avait jamais fait la guerre, ca doit être autre chose que nos combats de taies d’oreillers du jeudi soir. Même quand on met les chaussures de sécurité à l’intérieur. La bonne nouvelle c’est qu’une fois que les zombies ont bouffé le motard, on a pu récupérer le bolide à peine rayé. On l’a foutu dans le garage, on commence à avoir une belle collection et surtout, nous aussi on pourra se faufiler entre les voitures abandonnées. Apres réflexion personne ne sais faire de moto, sauf Jean Bat qui été cascadeur dans Taxi 4 et Danny, qui ment encore une fois. A l’aide.
Le 19/03/2012 Bureau de Daniel 23h56 Comme prévu, on a demandé conseil à Monsieur Crassard qui, à juste titre, nous a rappelé qu’on étaient de sacrés abrutis. En effet lorsque je lui ai parlé du mail étrange qu’on avait reçu, de la bande armée jusqu’aux dents aperçue la semaine dernière, il était évident que c’étaient les mêmes personnes. Et que si ils avaient réussis à me contacter, c’est qu’ils avait lu ce blog, et donc qu’il serait à présent facile pour eux de nous trouver et de mettre la main sur l’élu (Danny) et, par ailleurs, de nous massacrer. Il a encore rajouter qu’il fallait être le fils à personne pour être aussi con. (moi).
De toute façon, c’est pas grave, Messieurs les méchants armés, si vous lisez ceci, sachez que c’est une blague. J’ai tout inventé. Vous ne nous trouverez pas à l’endroit décrit sur ce blog. Et de toute façon on a déménagé très loin. En fait on est 1000 et on sait plus quoi faire de toutes nos armes. En plus on est des fous, des malades mentaux, de vrais machines à tuer. Hermann il arrache les jugulaires avec les dents pour s’amuser, Pascal a le vin violent, Jean Bat il a tunné sa bagnole en tank, moi et serge ont est satanistes et on mange le cœur des gens. Danny en plus il a le sida, il en a plus pour longtemps. Mais le pire c’est Monsieur Crassard et Hell destructo. Ce dernier s’est évadé de l’asile pour tuer des bébés et des personnes âgées ou handicapées. Crassard, il est méchant, raciste, macho, alcoolique. Petit a tué et découpé ses parents et les a donné à manger aux cochons. Après il les a violé et en fait du saucisson. Et puis surtout, ce blog est lu par des milliers de survivants prés à nous défendre jusqu’à la mort… J’oubliais Francis, qui est super pote depuis le catéchisme avec une bande de ninjas impitoyables, la preuve en photo pour montrer qu’on bluffe pas. Voila. Sinon on peut faire la paix.
Plus jamais je ne ferais de virée ou de balade à pieds. Jamais plus je ne chierais dans les hautes herbes et n’allumerais un feu de camps avec Danny. J’m’explique, comme convenu la semaine dernière, on s’est organisé pour atteindre la grande ville. Comme la route était bloquée par des carcasses de voitures abandonnée, il a fallut prévoir de quoi marcher un bon moment, voir de camper. Sac à dos remplis de bouffes, des chaussettes propres, et des armes. Jean Bat son nunchaku, moi un bâton garnis de clous, Serge un manche à balai avec un couteau scotché à une extrémité et enfin Danny et sa boite d’allumettes. Les autres restaient au centre au cas ou. Une fois atteint le barrage, on a laissé la bagnole et commençait notre longue marche, d’abord entre les voitures puis sur la nationale déserte. J’ai pris le temps de prendre une photo. Ca faisait bizarre. Mais au moins comme ça, on a le temps de voir venir les zombies. Faisait super chaud, et j’ai du enlever mon cuir après être tombé dans les pommes. Dommage, j’avais l’air cool avec. Tout le monde avait mal aux pieds, Danny arrêtait pas de se plaindre et bien sur on avait tout pris sauf de l’eau. Des heures que nous marchions et toujours rien à l’horizon. Seulement cette putain de route interminable. On faisait quelques pauses à l’ombre des rares arbres qui longeaient la nationale. J’ai même du aller faire caca, mais j’ai du me retenir car quand on chie dans la nature, on sait jamais si c’est l’herbe ou des bestioles qui vous chatouille le cul. Vers 18 h on est arrivé à une petite station essence. Cool, j’ai pensé, de vraies toilettes. Vu l’heure on a décidé de passer la nuit ici. La porte était ouverte, personne à l’intérieur. Restait quelques barres chocolatée, des cannettes, au moins on ne toucherai pas à nos réserves de nourriture. Chacun s’est trouvé un coin pour dormir. Inutile de faire des tours de garde, vu qu’on avait bien fermé chaque portes ou fenêtres. Vers 23h ça commençait sérieusement à peler. A demi endormis j’ai vu Danny allumer un petit feu de camps dans une corbeille. J’ai pas réagis de suite, la chaleur était plutôt agréable et tout le monde commençait vraiment à s’endormir. C’est quand on a commencé à tousser et à avoir vraiment très chaud que j’ai ouvert les yeux. Le feu avait pris sur les étagères de la boutique et une épaisse fumait envahissait la pièce. On a juste eu le temps de récupérer nos sacs et de courir à l’extérieur sur le parking. Puis, encore plus loin sans s’arrêter, vu qu’on s’est rappelé en voyant les pompes qu’on était au milieu d’une station essence. On a bien du faire 1 km comme des cons avant d’entendre l’explosion. Une gigantesque lueur éclairait la route ensuite. On a regardé, même si c’était pas notre première fois, c’était toujours aussi joli. Inutile de frapper ou d’engueuler Danny. Ca ne servirait plus à rien. Rappelez vous que ce mec est censé être « l’élu »… putain. Bref on était comme des cons, à marcher encore sur une route déserte en pleine nuit. Très vite, les flammes de la station ont cessée de nous éclairer. On grelotait de froid, sans un mots. Personne ne le disait mais tout le monde savait. Le boucan avait du alerter les morts vivants des kilomètres à la ronde. Et aucun endroit ou nous abriter. Puis la lumière. Plusieurs même. Des phares et ça semblait se rapprocher. On s’est regardé un peu étonnés et Jean Bat à suggérer de se planquer dans le bas coté. Mieux vaut se méfiait de tout le monde ici. On s’est dons allongé dans l’herbe mouillée en retenant notre souffle. C’Était bien des voitures le bruit des moteurs augmentait à mesure que les phares s’approchaient. La on a vu. Deux énormes jeep, comme celle des films de guerre nous on dépassées. Des hommes était assis à l’arrière avec ce qui me semblait être des flingues. Ils roulait vite, surement attirés eux aussi par l’explosion. Une fois loin, on a discuté. On a d’abord pensé à l’armée, mais Serge avait relevé un détail. Un des types avait une grosse moustache comme il en avait toujours rêvé et, plus important : aucun ne portait d’uniformes militaire. On s’est dit qu’il fallait se méfier et ne pas se montrer pour l’instant, ils allaient surement revenir et valait mieux rester cachés. Un quart d’heure plus tard, les jeep sont repassées, cette fois plus lentement. Ils avaient l’air de chercher quelque chose. Un type à casquette de chasseur balayait la route d’un puissant projecteur. On s’est un peu plus enfoncé dans les herbes hautes et les orties. Les véhicules sont passés. Ils ne nous ont pas vu. On a attendu 5 minutes et on a pu revenir sur la route en se grattant les bras et jambes. On était tous d’accord, ces types ont l’air commode, mieux vaut faire demi tour et en parler aux autres. Nous voila donc a marcher encore une fois, trempés, tout le reste de la nuit. Vers 5 H on a atteint la bagnole, crevés et surement avec une bonne pneumonie. Arrivé au centre on a pas osé réveiller les autres, préférant s’écrouler dans notre lit. Le lendemain, on a raconté ce qu’on avait vu. On a tous voté : oui, y’avait de quoi s’inquiéter si c’est types nous débusquaient ici. Demain nous irons voir le vieux sage, le père Crassard, et après deux bonnes bouteilles, il saura avoir les mots justes quand à la marche à suivre.
Pour ceux qui s’inquiétaient, rassurez vous Danny est toujours la avec nous. Bien sur, on a tenté d’en savoir plus sur ce fameux message. On a roulé vers la grande ville mercredi après midi, en prenant la grande route et la rocade… jamais été si loin, même avant l’arrivée des zombies. On a malheureusement du s’arrêter car des centaines de voitures abandonnées bouchaient l’accès. Des carcasses vides et du verre brisé un peu partout, des valises éventrées mais aucun corps. Fallait continuer à pieds. Comme on était pas équipés, on a décidé de remettre notre petit voyage à plus tard. Serge a tout de même proposer de fouiller un peu, car on manque de nourriture au centre, pour changer… Chacun a jeté un œil dans les bagnoles alentours, tout juste quelques chewing gums trouvés dans les boîtes à gants, des paquets de ships ouverts sur les sièges arrière et des jetons de caddy dans le vide poche. Y’a que Jean Bat qui s’est fait plaisir en dénichant un nouveau pommeau de vitesse chromé dans une Renault 21 verte. La classe. Hermann a siphonné un peu d’essence avec Danny, qui d’ailleurs en a bu accidentellement et a du déclarer forfait en titubant. Puis, une fois que jean Bat s’est assuré qu’il ne vomirait pas dans la caisse on est repartis. Ca craignait de rentrer sans rien à bouffer, du coup on a fait un crochet par la cité nord du village, et au milieu des baraques fumantes ou aux vitres cassées, on en a trouvé une intéressante, puisque intacte. Les habitants semblaient avoir résisté. Et peut être sont-ils encore en vie? Pas de morts en vu, on est tous descendu discrètement pour s’approcher de l’entrée. J’ai frappé doucement. Rien. Hermann a cogné plus fort, toujours rien. On a fait le tour, tout était fermé y compris les fenêtre avec des planches en Formica clouées. Pas le temps, Serge a déniché un tuyau en métal et a défoncé le bois à grand coups de latte. Efficace et rapide, on bientôt pu arracher le reste et pénétrer à l’intérieur. Putain ca sentait la mort. Une odeur entre la bête crevée et les pieds d’Hermann. Dans la pénombre, J.B a réussi à trouver un interrupteur, heureusement y’avait encore l’électricité ici aussi, et on a découvert un superbe intérieur. Les proprios devaient être riches car ils possédait tout ce dont j’avais toujours rêvé d’avoir au centre. Des œuvres d’art et des tableaux. L’un des tableaux devait être très ancien, un chien de chasse brodé au mur, un vrai puzzle encadré représentant la tour Effel (c’est à Paris, la capitale de la France!) et une chouette collection de poupées très jolies protégées par un coffret transparent. Même les fauteuils étaient ornés de broderies venant surement de très loin. Tout le monde a commencé à fouiller, le salon, puis la cuisine auquelle manquait les portes de placard en Formica, et les chambres à l’étage. Aucune trace des riches habitants. Mais on avait vu juste, le buffet était rempli de conserves de tout genre. Repas préparés, viandes en sauces, fruits au sirop, lentilles, bref, c’était noël. Au moment de charger ça dans le coffre, Danny à hurlé à l’étage. Et merde qu’on s’est dit, quesqu’il a branlé encore… J’ai monté les marches deux par deux avec les autres et on l’a trouvé debout dans une chambre aussi joliment décorée qu’en bas. Sauf qu’il y avait un cadavre qui faisait tache avec sa cervelle étalée sur la moquette murale. Un homme apparemment, vu ses fringues et sa corpulence, qui tenait encore un gros fusil dans les mains, le canon pointé vers ce qui avait du être sa tête. Merde alors, ce connard avait du se suicider y’a un bout de temps vu l’odeur et les mouches qui bourdonnaient dans toute la pièce. Cette fois personne a vomi, peut être l’habitude. On est juste resté la à contempler le pauvre type. J’avais pas de suite remarqué mais des mots avaient été peints sur le mur, juste au dessus de lui à la peinture noire. D’ailleurs Danny avait chouté dans un bidon qui tachait la moquette du sol. Il était écrit « Sarko » d’un coté de sa tête et « Hollande » de l’autre… J’ignorais ce que cela signifiait, même Jean Bat à dit qu’il savait pas, sans doute du latin. Après vérification, l’arme était vide et aucune cartouche à l‘horizon. Tant pis, on a ce qu’il faut en nourriture pour tenir un mois. On redescendu l’escalier, direction la sortie… problème, une grosse femme à moitié à poil et pleine de sang a surgie de nulle part en hurlant. Une salope de morte vivante qui s’était déjà agrippée à la jambe de Jean Bat. Elle gueulait et rotait du sang brunâtre en essayant de rapprocher la cheville de J.B de ses dents pourries. J’ai pas vraiment réfléchi et j’ai balancé une conserve de petits pois en visant sa gueule. POC, la vieille a reculée avec ses chaussons roses et ses varices puis a basculée en arrière. Hermann a réagit au quart de tour et l’a plaquée au sol. On a tous regardé la grosse boite de mais géant vert s’élever en l’air puis s’écraser violement sur le crane de mamie zombie. Il l’a cogné comme ça à plusieurs reprises, des morceaux d’os et de cervelle commençaient à voler dans tout les coins. On a du calmer le Hermann, il me semblait même l’avoir entendu rigoler. Serge est venu m’aider à le maitriser car il avait mis la main sur un chandelier, et on savait tous que le bougre avait la manie d’enfoncer des trucs dans les trous des gens. Bref, tout le monde a pu ensuite rejoindre la voiture, (sans oublier les petits pois et le mais), pour rentrer au centre annoncer la bonne nouvelle. Ce soir c’est festin, même les chiens pourront manger à leur faim, même que demain ont va diner avec Mr crassard et Ginger. On s’est promis de s’organiser la semaine prochaine pour atteindre l’entrée de la grande ville. Va falloir encore marcher et galoper je sens. Ca me casse les couilles un peu à force, vu que même au centre je boitais pour pas faire du sport.
Le moral était bon cette semaine. Les chiens sont la pour nous faire oublier nos amis morts. Pascal et Hermann les dressent à marcher sur les pates arrière, comme les humains, et, comme promis, j’ai offert Ginger à Monsieur Crassard. Il était enchanté, lui qui ne supporte que la présence d’animaux. C’est même elle qui le réveille quand il s’endort par terre en léchant le reste de vomi sur sa joue. Mais je ne sais pas pourquoi, peut être l’expérience, je sentais que tout ça ne pouvait durer. Faut toujours qu’une merde vienne gâcher la fête. Ca n’a pas manqué, hier j’ai reçu un mail étrange. Un type m’explique qu’il est tombé sur notre blog et qu’il est certain de pouvoir nous sauver. Nous et le reste du monde. Danny serait la solution. Vu qu’il s’est fait mordre plusieurs fois par les contaminés et qu’il n’a apparemment pas subi de métamorphose, il représenterait une chance extraordinaire de développer un antidote. Il rajoute qu’il travaille pour l’armée et qu’ils peuvent nous venir en aide et assurer notre sécurité. J’ai lu ce message aux autres tout à l’heure et personne n’est d’accord. Jean Bat dit que c’est un piège, Serge ne croit pas aux pouvoirs de Danny, Hermann propose de boire son sang directement. Y’a que Pascal et Francis qui pensent qu’il faut faire confiance à l’inconnu. A la fin du mail, on nous propose de rejoindre une équipe de professionnel à la sortie de la grande ville. Pour ma part, je ne sais pas quoi en penser. D’où notre réunion dans 5 minutes. Danny lui, est super fière. Il parade dans tout le centre enveloppé dans son drap de lit, persuadé d’être l’élu. Voici donc une photo de la dernière soirée de l’élu. Celui qui est capable de rester 2 jours enfermé dans un placard à jouer avec un bout de ficelle. Je vous tiens au courant lundi prochain sur notre décision. Si vous aussi vous avez des infos sur ce mystérieux inconnu ou l’armée….
Encore une semaine de merde. Avec des morts, des pleurs et des sacrifices. Ca commençait plutôt bien, nos deux invités, Dead et La hyènes étaient super sympa et on ça faisait du bien d’avoir de nouvelles têtes à la maison. Surtout Hermann qui était tombé amoureux de la jeune punk à chiens. Je l’ai jamais vu comme ça. Tout souriant, gentil et presque agréable. Quand à Dead, il nous apprenait plein de choses : fabriquer de l’alcool, des pilules magiques et manier la hache contre les enculés de zombis. Puis, vendredi tout à commencé à foirer. Le matin, Hermann a trouvé La Hyène immobile et toute froide dans les chiottes. Ses lèvres étaient toutes bleues et ses bras encore plus violacés que d‘habitude. Dead a paniqué et l’a giflé à plusieurs reprises. Il a tenté un massage cardiaque, mais toujours rien. Elle était morte. Ca nous a tous fichu un coup, surtout Hermann qui a préféré s’enfermer dans sa chambre pour casser des trucs. C’est la que Dead a sortit la phrase qui a terrifié tout le monde : «Faut, lui couper la tête très vite…». Merde il est fou, j’ai pensé. «Elle va devenir l’une de ces créatures, il faut faire vite, passez moi la hache…», vu comme ça, ça semblait logique, mais quand même, ça faisait un peu barbare. Puis CA a bougé. Un bras, puis l’autre, et enfin les yeux. Putain, son regard… j’oublierai jamais je crois. On aurait dis un aveugle enragé. Elle s’est levé brusquement avant de sauter au cou du grand Dead. On entendais ses cris et le claquement des mâchoires de La Hyène. (porte bien son nom, cette fois). Tout le monde a reculé en hurlant devant le géant qui se débattait violement. «la hache!!» qu’il gueulait… Je crois que c’est Serge qui est parti la chercher en premier. Pendant ce temps Dead avait réussi a empoigné la tignasse de la morte vivante pour l’envoyer valdinguer sur la cuvette des chiottes. Il a immédiatement fermé la porte. «La salope…» , il a dit en reprenant son souffle. Serge est revenu en brandissant la hache. «Bon, sortez tous… J’vais ouvrir cette porte à 3 et lui enfoncer ça dans le crâne…si ça se passe mal, condamnez la pièce de l’autre côté, ok?» On s’est tous réfugié derrière lui a distance raisonnable. J’ai du enlever la main de Francis qui serrait mon bras. On est pas pédés. La hyène cognait dur sur la porte et ses cris nous filaient les miquettes. Puis sans prévenir, il a ouvert la porte avec le pied, ce qui projeté la furie en arrière, il levé la hache à deux bras et la abaissé d’un coup en plein dans son visage. Ca a fait un bruit de noix de coco et de viande hachée. Du sang presque noir a giclé sur les murs et ensuite un peu partout quand il a détachée la tête de la lame en la secouant de droite à gauche. Sans faire de pause, il a chopé la jambe de la morte et l’a trainée jusque dans le couloir. Il a ouvert la fenêtre, empoigné la ceinture cloutée que portait La Hyène et balancé le corps à l’extérieur. Personne bronchait. On a suivi notre héro jusqu’au réfectoire. Il arrêtait pas de marmonner et répétait sans cesse «merde, merde, merde…»… on a pas compris de suite mais en se lavant les mains au robinet on a vu qu’il y avait effectivement un problème. Il portait une trace de morsure au bras gauche. Les traces de dents étaient bien visibles. «Chier!» qu’il a hurlé en cognant dans le frigo. Il a même réussi à le cabosser. Le silence était pesant, personne ne savait quoi dire. «Bon, faut que l’un de vous m’achève… jveux pas devenir comme elle…». C’est à moi qu’il a tendu la hache. J’ai reculé, jpouvais pas faire ça. Un zombi d’accord, mais la c’était un mec vivant et sympa en plus. Jcrois qu’il a compris qu’on était tous incapable de le faire et surement qu’on était tous des tapettes. Puis on a assisté à une scène digne des meilleurs films de héros. J’amais je n’ai été aussi ému, même quand Ripley se jette dans la lave à la fin de Alien 3 ou lorsque Mad Max perd son chien. Dead, a marché vers la porte d’entrée, son arme à la main. On aurait dit qu’il marchait au ralenti. Il a ouvert, et s’est tourné vers nous une dernière fois pour dire au revoir et de bien s’occuper de ses chiens avant de refermer la porte et s’avancer dans la cour. On a tous assisté au final, collés a la vitre. Les morts ont commencé a le renifler et a se trainer dans sa direction. La, il s’est planté, immobile, jambes fléchies en agrippant une nouvelle fois sa hache à deux mains. Quelques mouvements lents pour calculer son coup et puis SPLASH. D’un seul élan puissant et précis, il s’est planté la lame dans la tête. Tout le monde a hurlé. Il est resté quelques secondes comme ça, puis il a basculé en avant. C’était terminé. Chacun hésitait entre l’horreur et l’admiration… faut quand même avoir des couilles pour un tel suicide… (Avec Serge on à décidé plus tard que ce serai notre nouvelle idole black métal). Inutile de vous dire que personne n’osa parler pendant plusieurs heures. Jean Bat et moi on a nettoyé les traces de sang à l’étage et Hermann qui avait assisté à la scène depuis sa chambre est enfin sorti de sa chambre. Le soir même on a décidé de lui remonter le moral avec du coca/désinfectant et de la dance musique. On était pas trop à la fête mais heureusement Danny a su mettre l’ambiance avec son fameux doigt qui pu. Hermann a d’abord fait la gueule et s’est ensuite énervé et a frappé Danny après que celui-ci ai touché à sa barbe. Puis ils ont fait le doigt qui pu universel. Ca y est, le Hermann était revenu parmi nous. La j’vais rejoindre Pascal qui joue avec les chiens. Ont a pas eu le temps de retenir les noms alors faut qu’on les baptisent. J’ai choisi d’offrir «Ginger» à Monsieur Crassard.
Monsieur Crassard a raison, on est vraiment des tapettes. La crève est toujours pas passée. On subirait une attaque de zombies, on serait déjà morts. Ou mort vivants. L’ambiance commence vraiment à être tendue au centre. La fatigue, la faim et, putain, impossible de sortir avec toute cette neige. Dehors les zombis ressentent aussi le manque de nourriture fraiche et hurlent de plus belle chaque jour. A l’intérieur chacun essaye de passer le temps comme il peut. Les regards en biais deviennent inquiétants. Surtout le Hermann, qui zieute Danny comme un bon morceau de viande ou une femme seule en culotte, je sais pas. Serge n’a plus de piles dans son baladeur et commence se cogner contre le mur de la chambre. Francis passe ses journées immobile dans la salle de bain et dans le noir. Et enfin, hier, j’ai bousillé le Docteur Maboule pasque je suis certain que ça n’avait pas fait BIP et Pascal me soutenait le contraire. Bref c’était la merde. Faut dire aussi que ça fait des mois qu’on ne prend plus les cachets de Delphine (peut être qu’en fait ça servait à quelque chose…). Et puis samedi après midi, on a eu des invités surprises. Au début j’ai cru que c’était la faim et la fièvre. Jm’explique : depuis la fenêtre du dortoir on a aperçu une sorte de traineau tiré par 4 chiens avec 2 personnes à bord. Il fonçaient vers le centre en hurlant, sans doute pour encourager les clebs. Arrivé au niveau de bâtiment, ils ont commencé à attirer les zombis. Le plus grand s’éjecta du traineau (qui après observation n’était qu’un caddy de supermarché auquel on a avait fixé deux planches pour glisser) et nous ordonna de leur ouvrir. Comme ils n’étaient que deux et nous six, on a décidé de les faire entrer par le garage. Pendant qu’on aidait a tirer le chariot à l’intérieur, le grand type a sortit une hache de son manteau pour faire reculer les quelques morts qui s’approchaient. La porte enfin fermée, on a tous rejoint le réfectoire. On voyait à peine leurs têtes. Les deux faisaient un peu peur à voir, ils étaient vêtu de plusieurs couches de manteaux et de peaux de bête, et le visage couvert d’une écharpe et de paires de lunettes noires. « Qui êtes vous bordel, » à demandé Hermann. Le plus grand s’est dessapé lentement et on a pu découvrir enfin ce qui se cachait derrière : Une sorte de géant barbu, entre le père noël et le clochard du coin. Il avait la peau un peu tannée, le teint un peu rougeau et un tatouage marqué DEAD sur le front. Le second était une femme (putain, une fille!), et sans la couche de vêtement elle paraissait toute maigre. La peau très blanche, la tête rasée sur les cotés mais de longs cheveux gras sur la nuque, les yeux fatigués et des marques de bleus un peu partout sur les bras. Plutôt jolie mais on arrivait pas à lui donner d’âge. On s’est un peu détendu vu qu’ils avaient pas l’air méchant. Papa noël clodo s’est assis prés du radiateur et nous raconta ce qui les amenait ici. En fait c’est Hell Destructo qui leur avaient indiqué notre présence. Il venaient de lui troquer des « pilules énergisantes » contre des boites de thon. Il se doutait qu’on aurait peut être besoin de nourriture donc il leur avait filé le plan pour venir ici. Il s’appelait Dead et la fille La Hyène. Ils avaient réussis à survire dans un squat de la ville un certain temps. Mais l’un de leurs amis a été mordu par une de ces choses et ce fut un vrai massacre. Tous se contaminaient entre eux et bientôt il n’eurent plus d’autre choix que de fuir, armé seulement de cette hache et de la bande de chiens. Y’a une semaine, il a réussi à bricoler ce traineau et les voila. Pendant qu’il parlait, je regardait quand même la fille en rangers. Elle portait un débardeur militaire et quand elle se penchait on pouvait voir qu’elle ne portait pas de soutifs. Jme demandais si c’était sa femme ou sa fille… Bref, on a même fait rentrer les chiens, Pascal était content, il adore les bêtes, et Dead a ramené un gros sac de son traineau. Y’avait des conserves, du cake au raisins, des chips et son breuvage maison, comme il dit. Du coca mélangé à de l’alcool à désinfecter. Ca pique les yeux. On a tous mangés en racontant nos exploits et en riant très fort. Dead avait plus de dents devant et c’était encore plus drôle. Une fois bourrés et après avoir vomi, chacun est aller se coucher. Eux avaient leur propres sacs de couchage et préféraient dormir avec les chiens par terre. Tous sauf un, Hermann qui n’osait plus bouger du fauteuil après que La Hyène soit venue se coller à lui avec un plein sachet de pilules de toutes les couleurs. Le Hermann était aux anges : Une fille qui n’avait pas soutifs, des pilules et de l’alcool, il ne lui en fallait pas plus. On était un peu jaloux, mais normal, c'est le plus beau d'entre nous. Le lendemain matin, je l’ai trouvé dans la même position, j’ai pris une photo. On a pensé qu’il était mort, mais non, il respire encore. C’est juste qu’il est content et ça, il a pas l’habitude.
Merde, j’ai la crève. J’arrive à peine à taper tellement j’ai de la fièvre. On est tous malades à crever, à part Danny bien sur. C’est à cause de la neige. Samedi soir vers minuit, y’a Jean Bat qui nous a réveillé en hurlant de regarder à la fenêtre. Putain c’était tout blanc dehors. Pour la plupart on avait jamais vu la neige, du coup on a foncé en chaussettes sur le toit du centre. C’est froid, mais on était tous excités. Serge essayait de gober des flocons avec sa langue, Danny, à plat ventre, agitait les bras pour faire un ange, Francis mangeait de la glace et bien sur, on a décidé de faire un bonhomme de neige. On a pas vu le temps passer, on sentait plus nos mains et nos pieds devenus tout bleus. Mais Hermann est aller chercher le pack de bière trouvé en début de semaine dans une cabane de chantier. On a picoler pour plus sentir le froid. Comme des clochards. En bas, même les zombies semblaient être heureux. Z’avaient la gueule et les épaules pleines de poudreuse et certains glissaient se cassaient la gueule. Y’en a même un qui s’est pété le bras sur un trottoir, vu qu’en se relevant, son coude se pliait pas dans le bon sens… Bref, on a balancé les bouteilles vides sur eux. Pascal a voulu planter la sienne dans le bonhomme de neige pour faire la zezette. Ce qui n’a pas plu à Danny, donc bagarre. Jcrois qu’il a perdu et de rage, il a lui-même lapidé notre œuvre avant de se barrer au chaud. On a finis les bières en essayant d’écrire notre nom en pissant dans la neige, et quand j’en ai eu marre d’en foutre plein mes chaussettes, j’ai rejoint le centre avec les autres. C’est en rentrant se coller au radiateur qu’on a vraiment morflés. On a tous hurlé un bon quart d’heure en se tenant les mains entre les cuisses, putain que ça fait mal. Résultat depuis jours chacun se traine, la morve au nez et la nuit personne ne dort. C’est super dur de ne respirer que par la bouche pleine de glaires. Faudrait pas subir une attaque de morts vivants, pasque la on est pas d’attaque. Heureusement le froid à l’air de les ralentir un peu. Demain, Monsieur Crassard doit nous apporter un médicament de son crû. On est pas plus rassurés que ça… J’en chie trop avec les doigts tremblants et la morve sur mon avant bras, je vous laisse. Un conseil, ne sortez pas en chaussettes dans la neige, même pour rigoler. Ah oui, j’ai bien reçu les messages de survivants par ce blog concernant notre nouvelle politique. Merci à « Arthur Syphilis » et « Voyage en terres hostiles », (plus ceux qui m’écrivent par mail pour dire qu’on est tarés). La plupart sont pour Hermann, les nichons, le petit moustachu méchant, et aussi l’anarchie. Dés qu’on va mieux, la semaine prochaine on fera une réunion dans la cantine pour créer un Reich Anarchiste aux Seins nus. Ca va pas être simple. J’dois être crédible devant l’assemblée, si quelqu’un à des idées… ce serait sympa.