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lundi 18 juin 2012

Jour 349 - Du fist fucking dans la cave de la Ballastière

Le 18/06/2012
Bureau de Daniel
23:56

Avant tout, merci pour les messages sur le blog ou par mail des survivants. On se tiens au courant. Dommage qu’il soit difficile de se déplacer. Et merci à ceux qui ont voté. Le message est clair, on va se débrouiller pour vous donner tout ça… Tuer, ça c’est fastoche avec tous ces enculés dehors, y’a que pour les filles nues que ça va coincer. Déjà en temps normal, on a du mal à les approcher, mais la, avec ce chaos et tous ces morts…Mais je promet de faire des efforts.
Le retour des nazis, c’est fortement possible, j’sais pas pourquoi, mais j’le sens bien. On a tout eu, manquait plus qu’eux.
Merci enfin, pour les « autres réponses » du sondage, ça peut nous inspirer à l’occasion. (les balistos fruits des bois, putain, si on en trouve c’est la fête, pour le psy, on verra, si on en trouve un encore vivant).
Bien, sinon, je ne vais pas vous le cacher, cette semaine on a rien branlé. Mais alors, rien. Déjà il a fallut se remettre de la gueule de bois mémorable décrite la semaine dernière. Puis on avait besoin de repos.
A l’extérieur, les rats étaient toujours la. Les zombies aussi commençaient à revenir petit à petit. Peut être à cause de l’explosion. Le bruit avait du les attirer ici. Le bon côté, c’est qu’ils s’attaquent maintenant aux rats. Plutôt que de crever la dalle en cherchant désespérément un humain assez con pour tomber entre leurs mains pourrissantes, ils se rabattent sur les animaux. Ahah! Faut les voir essayer de choper ces petites bêtes 10 fois plus rapides qu’eux. Ils se vautrent comme des merdes ou se chamaille la moindre proie. Du coup ils nous laissent un peu tranquille.
Ah si, il s’est passé un truc avant-hier. On a découvert des crottes de rats dans la réserve. Et des paquets de pain d’épices ouverts, comme si on les avaient grignoté. Ca pouvait pas être Francis, les traces de dents étaient trop petites. Les rats. 9a pouvait être que ça. Mais alors bordel, par ou Est-ce qu’ils arrivent à entrer, qu’on s’est dit. En fouillant la petite pièce à la lampe de poche on a trouvé on trou dans le sol. Juste sous l’étagère qu’on avait placé ici pour foutre les conserves. Le creux faisait a peu prés la taille d’un balle de golf. Puis en regardant bien les petits carreaux marronnasses, on a remarqué une fente, puis une autre… ça formait un grand carré. C’est Jean Bat qui a tout de suite pigé le truc. On avait découvert une trappe dans le sol. Le trou était surement la pour permettre de la soulever à mains nues. On a libéré le passage, un peu excité de notre trouvaille et Serge à passer les doigts dans l’ouverture avant de tirer de toutes ses forces. Il était tout rouge, je crois qu’il a pété, ou alors c’était le grincement de la trappe en béton. Enfin, on a tous pu admirer le trou béant. Pas de lumière encore une fois, mais on apercevait un petit escalier en bois. C’est Danny qui a été choisi pour être le premier à descendre. «C’est rien» à dit Jean Bat, «c’est juste une seconde réserve pour la cuisine. Le bâtiment est ancien, ils devaient surement conserver des trucs la dedans…»
« ou du vin! » a fait remarqué Pascal. Dans les deux cas, ce serait une bonne nouvelle. Bref, Danny a vite était rassuré quand il a trouvé un interrupteur juste en bas de l’escalier. C’est bon, les gars, qu’il a dit, « venez voir! C’est une salle de muscu! ». On l’a rejoint à la queuleuleu, un peu étonnés et déçus. Effectivement, y’avait pas de vin, ni de bouffe et surtout, c’était pas une salle de muscu.
Certes y’avait un banc en cuir, des chaines qui pendaient au murs et des objets lourds et brillants de toutes les formes. J’avais déjà vu ces trucs dans les magazines de Hermann. Ca servait pas trop à se faire les muscles, sinon celui du trou de fesse. Y’avait même un cône de chantier orange avec une balle de tennis coincée au bout. Et des cordes, des tas de cordages dans tous les coins. Merde, c’est une salle de torture. On hésitait tous entre le dégout et la curiosité. Depuis combien de temps c’était ici?
Puis Danny trouva l’explication. Il brandissait une pile de photos, tout excité. « regardez, les mecs!, on voit Delphine à poil!!… et Daniel aussi, berk… ». On s’est jeté dessus, en se les faisant passer une à une. Effectivement, on a reconnu Notre dame de cantine et notre éducateur. Dans pleins de positions bizarres. Tiens, j’pensais pas que le corps humain pouvait faire rentrer une boule de pétanque aussi facilement…
Y’en avait une vingtaines, toutes plus dégueulasses les unes que les autres. On a reposé les images en s’essuyant machinalement les mains au pantalon. Super, on avait découvert que celle qui nous préparait à bouffer et celui qui s’occupait de notre réinsertion sociale se fistaient en cachette dans la cave de la cantine. Merde, alors. Jean Bat pointa un doigt vers un coin du mur : « doivent passer par la… les rats ». On a bouché le trou avec ce qu’on pouvait puis on est remonté fissa. Hermann a insisté pour ne pas refermer totalement la trappe, comme quoi ça pouvait toujours servir etc… Pas osé le contredire, suffisait de refermer la porte et puis basta.
Jvous l’ai dit, c’était une semaine de merde.
Voici quand même une des photos de Daniel et Delphine. Et dire que Daniel nous interdisait de boire.

lundi 11 juin 2012

Jour 342 - Un an de cotorep of the dead

Le 11/06/2012
Bureau de Daniel
23:05

Putain, les gars! Dans 3 jours, jviens de me rendre compte que ça fait un an déjà!
Un an que tout à commencé. Un an que j’écris sur ce foutu blog. Ca passe vite à force de faire toutes ces conneries, de courir, de chercher à bouffer, ramper dans des orties, de faire péter des trucs… merde alors. Chaque lundi soir à m’enfermer dans le bureau de Daniel pour vous raconter nos aventures passionnantes et chercher de l’aide. Donc, merci à tout ceux qui nous lisent et ceux qui nous ont soutenus ou aidé. Bravo à vous qui êtes parvenus à survivre comme nous, qui êtes la, quelque part, bien barricadés. On les a bien niqué ces enfoirés de zombies. Je sais c’est pas fini et les morts rodent toujours. Plus trop en ce moment du côté de chez nous après le massacre de la semaine passée. Par contre, le problème c’est l’odeur et les rats. Ca pullule de rats un peu partout dehors. Faudrait pas qu’ils arrivent à rentrer ces saletés… Il a plu un peu hier, du coup la merde s’est un peu évacuée, mais les restes de cadavres attirent les corbeaux et ces putains de rongeurs. Bon on va pas se plaindre, ce soir c’est la fête. Biscottes, boites de maïs et eau de vie du père Crassard. Serge l’a dit : « ce soir je vomis. », mais Serge vomit tout le temps. Pascal va boire, danser à poil devant son reflet sur la baie vitrée puis dormir face contre terre. Hermann cherchera la bagarre à travers un ennemi invisible avant de se cogner lui-même. Danny chantera la bouche pleine d’alcool (on a planqué les allumettes pasqu’il rêve d’être cracheur de feu). Francis tentera d’organiser un cache cache, auquel personne ne participera et, comme d’hab, on le retrouvera le lendemain, endormi dans un placard. Jean Bat, lui, fera le DJ avec la touche ULTRA BASS du lecteur cd-cassette du centre.
Moi j’observerai tout ça avec sagesse avant de me retirer sur le toit pour griller une dernière cigarette en observant les étoiles, mes santiags posées sur la mitrailleuse, pensant à tout ce qu’on a traversé.
Non, je rigole, jsuis pas pédé. Je finirai la gueule dans le vomi et dans l’escalier.
Le père Crassard nous réveillera demain à coup de pieds, en gueulant que c’est pas avec des merdeux comme nous que la guerre sera gagnée.
Reste Hell Destructo, qui ne fait pas la fête avec nous, mais garde un œil averti sur les saloperies du haut de son Dojo de la mort.


sondage

lundi 4 juin 2012

Jour 335 - Viva la merda

Le 04/06/2012
Bureau de Daniel
23:58

Super! On les a bien niqué ces enfoirés! Le tout dans la merde, la vraie!
Bon, on va encore me reprocher de toujours parler de caca, mais cette fois j’y peux rien, on a créé la première explosion gigantesque de merde.
Yen a partout, les maisons, les rues, les arbres, le tout mélangé à des restes humains. Voyez le tableau?
Enfin, j’m’explique. Dans la semaine on a réfléchi à plan pour échapper à la horde de zombis que nous avait préparé les satanistes cannibales. On avait planqué Danny (puisque c’est lui qu’il voulait) chez Destructo et demandait une nouvelle fois de l’aide au vieux sage, le voisin Crassard.
Il nous avait déjà dépanné d’une mitrailleuse et de munitions, mais il gardait le meilleur pour la fin. Tous réunis autour de sa table à manger, il a ouvert religieusement une vieille caisse et en a sortit comme deux énormes œufs emballés dans des chiffons sales. Sauf que les œufs étaient en fait des obus, souvenirs de Sa guerre, comme il dit…
Fallait faire gaffe en les manipulant. Du coup pour éviter de trembler il a ouvert une bouteille d’eau de vie. C’était super impressionnant de voir ces trucs en vrais, c’était donc ça les trucs qui tombaient des avions à la télé pour faire des trous énormes chez les méchants d’en dessous. Avec ça, on étaient un peu plus sur de nous. Le plan était simple : leurs larguer ces deux trucs à la gueule et se planquer vite fait. Ouais, sauf qu’on a pas d’avion, a fait remarquer Serge. C’est juste. Tout le monde a un peu donné son avis, et après avoir abandonné l’idée de la catapulte et du lance pierre géant, Crassard a claqué son verre sur la table, s’est épongé avec sa chemise et à dis vos gueules.
«petits cons, vous êtes pas obligé de les envoyés du ciel ces machins la!… Suffit juste de les maltraiter un peu et ça pète. C’est tout. D’ailleurs, rend moi ça toi, t’es assez con pour le lâcher» (ça s’était moi).
Ok merci, Crassard. C’est vrai, on avait qu’a trouver un moyen de les approcher d’assez prés et de leur envoyer… assez fort. Je vous passe les idées à la cons et les discutions, c’est Jean Bat qui à trouvé. On allait fixer les obus à l’avant du bus, rouler à fond et l’envoyer direct sur leur nouveau Q.G, soit la station d’épuration. On fait une pierre deux coups, on bousille leurs gueules et les zombies avec. Génial.
Super excités on a tous participer à l’atelier bricolage. De la corde et du gros scotch pour fixer les explosifs sur l’avant du bus, bien droit, les têtes bien en avant, vérifié le plein du véhicule et tracer un itinéraire simple et rapide entre nous et ces connards. Oui, je sais : Qui va conduire le bus et se sacrifier pour la cause?
Personne. Enfin, si, Jean Bat. Mais on s’est rappelé qu’il nous avait raconter son stage de cascadeur dans Taxi 4 et son passé de ninja en Norvège. Ca allait être fastoche pour lui de conduire à fond j’jusqu’à la station, je lancer le bus pile sur eux avant de sauter, rouler-bouler dans le fossé et se mettre à l’abri.
Jean Bat a trop rien dit, il nous a regardé et s’est dirigé lentement vers le car. Surement qu’il se concentrait… « t’es le meilleur! », qu’on a hurlé de loin.
Bon, le bus à démarré, on est tous monté observer à l’étage le départ de J.B. Il roulait lentement au début, pour pas taper une bagnole ou un poteau dés le début. Ce serait dommage. Une fois sur la route, il a pris de la vitesse et on l’a vu disparaitre au coin de la rue. Bon, la station d’épuration n’était qu’a 2 ou 3 km d’ici… fallait attendre. Heureusement j’avais contacté Hell Destructo de notre plan, et ce dernier s’était posté sur les toit avec son fusil à lunette pour éventuellement sniper ceux qu’ils se trouvaient sur la route.
Ca semblait long. On a entendu deux coups de feu… (j’ai appris plus tard que Destructo avait abattu deux motards qui essayaient de barrer le chemin de Jean Bat, merci à toi!). Puis le Boum. Un gros Boum. Tout le bâtiment a tremblé et quelques vitres des maisons voisines ont explosées. Suivi d’une épaisse fumée et enfin, la pluie de merde dont je vous ai parlé tout à l’heure. Z’avez déjà balancé un pétard dans une flaque d’eau? Ou mieux dans une crotte de chien? Oui, bon, ben la c’est pareil mais plus grand et plus puissant. Des morceaux de tripes et de chair sont venus s’accrocher aux arbres et aux poteaux. Preuve que la bombe a du faire un carnage…
Mission réussie, encore une fois. Jpourrais vous faire le coup du suspense, savoir si Jean Bat va revenir ou pas, mais c’est évident qu’il ne peut pas mourir, alors oui, il est revenu environ un quart d’heure après. Un peu sale, certes, et en boitant, mais vivant. On la nettoyé au jet d’eau dans le jardin, avant de le féliciter et de poser plein de questions. Effectivement, les satanistes l’avaient repéré à mis chemin, et des motards avaient essayé de lui barrer la route, par chance, leurs têtes ont explosées comme par magie et il a pu mettre plein gaz, direction les grilles de l’usine. Il a sauté, comme prévu, au dernier moment et s’est planqué dans le fossé, les mains sur la tête. Tout a tremblé, il a été sourd un moment et quand il a ouvert les yeux il était trempée de merde. Leur base ressemblait plus trop à rien, sinon un énorme trou fumant.
Une cuvette géante quoi, qui aurait débordée.
Il a croisé pleins de morts déchiquetés, mais en a quand même tapé, ay kick - balayette, qui se trainaient encore et puis le voila.
On a remarqué qu’après qu’il avait tout de même les coudes en sang et un œil au beurre noir. La il a avoué s’être un peu mélangé et avait réussi à se mettre un coup de genou dans la tête. Pas grave, c’est un héro.
Pas de nouvelles des enculés, z’ont dû grave morfler, remarque. Rien à signaler à part quelques morts-survivants qui pataugent et se cassent la gueule toute la journée en grognant.
Ca et l’odeur, putain. Vivement la flotte.

lundi 28 mai 2012

Jour 328 - DJ Danny

Le 28/05/2012
Bureau de Daniel
23: 50

C’est n’importe quoi. Ici tout le monde passe sont stress comme il peut. On commence à comprendre pourquoi certains avaient besoins des médocs. Serge pousse des cris en écoutant du black métal sur son baladeur. Hermann s’est enfermé avec les culottes des pétasses venues en bus. Jean Bat reste enfermé dans sa bagnole avec la musique à 150 décibels et puis hier j’ai chopé Pascal qui essayait de fracturer le réservoir du bus pour boire l’essence. Francis lui reste dans le réfectoire, à coller sa bouche sur le carreau à faire ventouse comme les poissons. Il a l’air heureux, sauf quand il tombe dans les pommes asphyxié.
Le pire c’est le Danny, avec ces histoires d’élu et de fanatiques satanistes, ça lui est monté à la tête. Il se balade toute la journée avec une casquette piqué aux souvenirs de Monsieur Crassard et une chemise qui brille trouvée dans les affaires à Daniel période années 80. Je pense qu’il est persuadé d’être le sauveur, surtout quand il arpente les couloirs la nuit en levant les bras au ciel et en chantant des trucs de jésus ou des passages du film les visiteurs.
Pour ma part, je sens que je redeviens plus agressif. J’ai recommencé à me morde le bras et retenir ma respiration pour trouver le sommeil.
Bref, dans un moment de lucidité, on a décidé d’envoyer Danny en vacances chez Hell Destructo. Ce dernier nous a d’ailleurs informé que les enculés avaient bientôt amassé assez de zombies dans la station d’épuration pour nous attaquer. Mieux valait planquer l’élu dans un endroit sûr et inconnu de ces batards. Heureusement, Destructo a accepté.
Du moment que Danny fermait sa gueule et ne faisait pas trop de boucan. Difficile à croire, mais il a su dompter l’animal à coup de cachets de la pharmacie du coin et peut être de coups de godasses.
A part cette soirée, pour preuve cette vidéo, ou Destructo a oublié de planquer l’alcool à briqué et les boissons énergisantes. Au centre c’est interdit, mais on avait oublié de prévenir notre nouveau tuteur.
Apparemment, il l’a trouvé comme ça, dans le canapé, en transe, avec des cannettes vides et un bidon d’essence. En temps normal Hell Destructo aurait tué le mec qui toucherait à ses instruments. Puis il s’est dit que ça faisait longtemps qu’on avait pas entendu de l’électro merdique. Ca rappelait les soirées branchées et les pouffiasses de l’underground d’avant le grand chaos. Aujourd’hui, surement toutes mortes et pourrissantes comme leurs DJ préférés.
Preuve que dailymotion a été préparé aux morts vivants, ils l'ont viré 2 fois.
Aller, vive Danny. On a oublié 5 minutes nos emmerdes et les enculés de l’extérieur en voyant l’élu mettre le feu sur le dance floor des morts.

(dailymotion a décidé d'interdire la vidéo aux moins de 18 ans, du coup, on doit la foutre sur youtube qui sont moins regardant, dés demain, désolé, mais ces enculés de dailymotion ont du se planquer quelque part, pour pas qu'on les bute)



lundi 21 mai 2012

Jour 321 - Sexistes for ever

Le 21/05/2012
Bureu de Daniel
23:42

Toujours pas de nouvelles de ces enculés de satanistes. Pourtant notre informateur secret, Hell Destructo, nous confirme que ces bâtards se cachent en ville. Il les voient sortir la nuit et passer par les toits. Certain nous observent avec des jumelles. Bon, Destructo a bien proposé de les sniper un à un, mais c’était risqué car il pourrait dévoiler ainsi l’emplacement de sa planque…
C’est hier qu’on a eu plus d’infos. Notre espion masqué à repéré un étrange manège. Les hommes en noirs chassent et capturent tous les zombies du coin. Ils arpentent les rues avec de la barbaque enchainée aux camions et les enferment dans la station d’épuration. C’est un gigantesque bâtiment, bien clôturé et qui dégage une odeur de merde. On a du aller la visiter une fois avec le centre, pour apprendre ce que devenait notre caca après qu’on ai tiré la chasse. C’est l’écologie disait Daniel. Ben l’écologie ça pu.
Enfin, bon, après avoir réfléchi, ca semblait évident. Si ces connards faisait un élevage de morts vivants, c’était forcement pour s’en servir contre nous. On pouvait résister à quelques zombies qui erraient dans le parc, mais à une horde déchainée…
C’était un peu la panique au centre, voir la déprime totale. Jusqu’à ce que je reçoive un mail d’un ultime survivant. Un certain Guigui. Par chance il a lui aussi eu à faire à une telle armée. C’est d’ailleurs le seul qui s’en soit sorti. Il vient de Quimper. J’ai regardé sur la carte, putain c’est pas à coté la Bretagne, on m’en avait déjà parlé, c’est la où les hommes se marient avec leurs sœurs. C’est pour ça qu’ils sont moches et alcooliques.
Mais apparemment, il a un plan pour fuir la région et nous rejoindre, mais il faut qu‘il trouve de l’essence. Même les zombies désertent la ville pour les monts d’arrées. Tous ses voisins sont morts et les apparts de son immeubles sont vides. Il survit grâce à une putain de réserve de conserves de légumes et des bouteilles de chouchen. Plus une seule goutte d’alcool dans les supermarchés déjà pillés. Même les cocktails tout fait « old nick ». Quelle horreur, faut vraiment être un crevard pour boire une merde pareille, m’a-t-il expliqué. Sinon, ben il a quand même un chat pour lui tenir compagnie, le reste du temps il se défoule sur des zombies femmes. Les hommes, il les laissent tranquilles. Lui son truc c’est de dessouder de la femelle à coup de batte et en écoutant du black métal. (cool, on a des points communs, j’ai pensé.) Il est comme ça depuis qu’il a assisté à l’attaque d’une horde de bretons morts vivants. Dont cette scène, un ex survivant qu’il a pris en photo lors d’une tentative ratée de dressage de zombie femelle. (photo, ci-joint).
Voila. On aura surement besoin de ses conseils pour se préparer à l’arrivée de la horde.
Pour lui, survivre ne tient qu’a une seule et unique chose. Pas le bâtiment, pas les armes ni même le nombre. Non. Il faut ne penser qu’a soit et être un vrai enculé.
Pas mal. Mais il nous faut encore plus de précisions.
En attendant, Destructo continu de nous tenir au courant, et c’est reparti pour les tours de garde et les nuits blanches…. Fait chier.

lundi 14 mai 2012

Jour 314 - Le rugby zombie

Le 14/05/2012
Bureau de Daniel
23:51

On a attendu la visite des satanistes cannibales toute la semaine. Tout était motivé et on a commencé un entrainement sportif. Oui, car faut dire une chose, depuis le début de ces conneries, on passe quand même beaucoup de temps à courir, à ramper et je ne sais quoi…
Chaque matin, vers midi, on a remplacé les glissades en chaussettes par des pompes et des abdos. C’est Jean Bat qui nous coach. On apprend aussi les art martiaux norvégiens, 2eme spécialité de J.B. Cela consiste à soulever de grosses pierres et à les envoyer dans la gueule de l’adversaire. Pas facile au début, et aussi pasqu’on a pas tellement de grosses pierres au centre.
Autre activité découverte cette fois ci par Hermann, c’est le rugby-zombie. Explication : on a remarqué que ces enculés de rodeurs puaient de plus en plus. Avec le temps et le soleil qui tape, on a l’impression qu’ils pourrissent à vu d’œil.. Certain ont perdus leur bras, leur nez, mâchoires, bref, ils se désintègrent à petit feu. Y’a qu’a voir l’état de la baie vitrée du réfectoire, ils y laissent carrément des bout de chair collés à force de frapper. Ce qui ne les empêche pas d’avoir toujours aussi faim et de gueuler jour et nuit.
Comme il leur manquait souvent un pieds, voir une jambe, il était facile de les contourner. C’est comme cela qu’Hermann a trouvé son activité favorite. Courir en slalomant autour des morts vivants, comme sur un terrain de rugby. Un plaquage vaut 5 points. Un croche patte 1 point. Enfin, le plus spectaculaire, un arrachage de membre vaut 10 points. Vu leur décomposition avancée, ça vient tout seul. Et enfin, le top du top, la décapitation à la main d’un zombie et le shoot entre les poteaux téléfériques, c’est 20 points!
C’est Pascal qui tient les comptes sur le tableau de Daniel et donne les coups de sifflets. Bien sur Hermann est en tête avec 103 points depuis lundi dernier. Moi et les autres on hésite encore. Le risque de tomber et de se faire mordre est toujours possible. Quoique hier, j’ai mis mon short de gym pour participer. En bousculant de l’épaule un jeune scout aveugle, je l’ai étalé en pleine face contre terre. Il a perdu un bras en tombant. Du coup ça fait 11 points j’ai dis. Pascal a refusé, c’est pas du jeux qui disais, mais moi je sais que j’ai 11 points, enculé.
Serge à une autre technique, il prend de l’élan, se mouche avec les doigts puis court à toute vitesse avant de se jeter sur l’adversaire pieds et crampons en avant. Résultat garanti. Après il fait un tour de terrain, à l’aveugle, le maillot sur la tête pour fêter la victoire. Enfin, il le fait plus depuis la fois où on a dû le sortir des barbelés du Père Crassard. Voila.
Y’a que Danny qui n’a pas le droit de jouer, vu qu’il est l’élu et ne craint pas les morsures. Nous on a tous les genoux rouges à cause du mercurochrome que nous met Pascal à la fin de chaque match.
Bref, tout ça s’était bien joli, mais fallait se tenir prêt au cas ou les mecs viendraient se venger et nous piquer encore une fois le Danny. D’autant plus que Hell Destructo m’a contacté pour me dire que des camions rodaient dans le quartier depuis hier… On a toujours la mitrailleuse, mais si ils voulaient ils pourraient de toute façon entrer et nous buter. Nous fallait un plan. Cette fois, c’est Serge qui est passé pour un géni. Il nous a parlé du cheval de 3. On a rien compris au début, mais la technique était simple. Leur refiler un faux Danny. Soit, capturer un zombie, faire en sorte qu’ils le prenne pour l’élu et l’embarque dans leur propre camp. Superbe idée. (même si j’vois pas le rapport avec les chevaux).
Mais, même pour des cannibales, ils devaient pas être totalement cons. C’est la que Francis à proposé d’enrouler le faux Danny dans un paquet cadeau (un drap). Pas mal. Mais ils connaissait déjà l’élu, et celui-ci a du mal à rester sans parler ou chanter pour casser les couilles. Après avoir regardé par terre, puis le plafond et encore par terre, j’ai eu l’idée finale. Planquer un des talkies walkies de randonnée dans le sac, et laisser Danny parler à l’autre bout, bien à l’abris au centre. Putain c’est génial. Ou complètement con. En tout cas c’est tout ce que nos cerveaux avaient trouvé pour le moment… Si vous avez d’autres idée, hein, n’hésitez pas.
En attendant, faut capturer un mort qui schelingue pas trop et qui fasse environ la taille de notre cher Elu. Ca c’est pour le champion Hermann.

Annonce : des survivants sur Quimper. J’ai reçu un message. Je ne sais pas comment ils survivent, ni où c’est. Rejoignez nous. On attend vos contacts.


lundi 7 mai 2012

Jour 307 - Les enculés du 6 avril

Le 07/05/2012
Bureau de Daniel
23:35


Oui, on a récupéré le Danny. Bon c’est pas un cadeau mais rien que pour l’honneur, on ne pouvait pas laisser n’importe qui nous piquer des choses.
Ca s’est passé dimanche, le jour même du sacrifice prévu par les satanistes cannibales.
Un survivant m’a envoyé un message dans la semaine avec une super idée pour libérer Danny. J’vous explique, il a vu ça dans un film. Le héros se déguise comme les méchants, il parvient à entrer dans leur base et la il casse tout et tue tout le monde (sauf lui, bien sur et la fille qu’il veut baiser). Voila.
Ca avait l’air facile comme ça mais au moment de choisir qui irait pénétrer la casse des satanistes, personne ne s’est proposé. Finalement, on a pas eu le choix, et les autres se sont ligué contre moi et Serge, vu qu’on avait des cd de Black métal, la musique du diable. Parfait, on allait encore être les héros de la semaine, bande de connards.
Il nous fallait des capes ou de grand draps noirs, on a cherché mais à part les couvertures dégueulasses de nos lits, rien. Fallait trouver autre chose. C’est Hermann qui a eu l’idée. Deux grandes bâches en plastique noir. Ca datait du temps où notre éducateur, Daniel, avait dans l’idée de faire un atelier jardinage, soit nous faire planter des semis et récolter des légumes dégueux. Ca à foiré après que Pascal ait planté son râteau dans la cuisse de Régis. Bref, on a découpé nos déguisements et admiré le résultat devant la glace. Pas trop mal… Si il faisait nuit. Ensuite, Serge s’est rappelé du tatouage, leur signe d’appartenance à l’armée des ombres. A tour de rôle, on a donc dessiné un tète de bouc sur nos avant bras et puis les trois 6 autour. Le mien était vachement bien réussit, au retour peut être que je repasserai dessus avec une aiguille et de l’encre pour le garder à vie.
Dimanche, 23h, nous voila donc sur la route avec Jean Bat au volant et un cd de Marduk dans le poste pour nous mettre dans l’ambiance. La ferme, le chemin, le champs de maïs. C’était ici qu’on se séparait. Pas facile de ramper enveloppé dans un sac plastique mais ça permettait d’éviter les orties. Le camps. Toujours les camions garés devant les palissades et les deux types qui montaient la garde. Bon, j’ai dis, allons y… On s’est relevé, bien remonté les bâches sur nos yeux et en avant. Serge essayé de prendre une démarche assez cool et détendue. Moi je comptais surtout sur lui pour parler. On s’est approché des mecs, qui fumaient des roulées.
«Salut» à dit Serge.
«Salut..» a répondu le plus grand, un peu méfiant.
(Il avait une drôle de gueule, sourcils rasés et des yeux injectés de sang. Comme les cancéreux de l’hôpital de jour).
«On vient pour la fête…enfin le sacrifice, la…de l’élu…»
Croyant bien faire j’ai rajouté :
«ouais, on va boire son sang et violer son petit cul, ca va être trop cool !, j‘espère qui y’aura des meufs!» en mimant de baiser une fille invisible avec mon bassin.
Les deux nous ont regardé un moment avant de nous demander d’où on venait, car vu notre dégaine on devait pas être d’ici. Aie, c’était mal parti.
Heureusement Serge improvisa rapidement.
«Non, c’est mon cousin qui nous a invité, j’avais un papier mais je l’ai perdu…mais nous aussi on est satanistes, le diable, les messes noires et tout on est de la partie!… Même que nous aussi on a tué plein de gens et mon groupe préféré c’est Mayhem…»
 "  Ah ouais, et c’est qui ton cousin?»
«Ben c’est Bernard… votre chef, quoi…» (Bien tenté Serge).
«Le grand prêtre? C’est ton cousin et son vrai nom c’est Bernard?… raah, lui il se fait appeler Nescrotum… Bernard…putain c’est la honte…»
Ca avait l’air de marcher. J’ai décidé d’en remettre une couche :
«On a nos tatouages! Pour dire qu’on est des vôtres, regardez».
Les types on regardé mon bras. Faut dire que j’en étais fière aussi.
«Ah ouais, pas mal, moi il est tout raté, on dirait un petit lapin…»
Il nous a montré, putain, c’est vrai qu’on dirai un petit lapin, mais on a dit Bof, non, c’est pas mal, pour être polis.
«Bon, allez y les gars, et pas de bordel hein? …passez le bonjour à Bernard! Ahah!»
Ils ont continué à rigoler et on a pu passer la porte rouillée. Comme la dernière fois, c’était le bordel à l’intérieur et heureusement pas trop de lumière hormis le grand feu de joie et quelques flambeaux plantés ça et la.
Bien fallait trouver le danny maintenant et fissa avant que les tarés ne l’éventrent et l’enculent. On a déambulé discrétos au milieu du camps et des autres capuches noires. Personne ne se parlait, tant mieux. Les mecs déambulaient tête baissée. Soirée de merde.
Pas de cages ni de traces de prisonniers. Merde de merde répétait Serge sous sa bâche. Et puis un truc nous a attiré l’attention. Ca venait d’une carcasse de voiture, et du coffre plus exactement. En s’approchant on a pu entendre une voix. Ca disait : «Mais pas avec votre poncho, monsieur ouille!!».
Putaniou!, ça c’est Danny. Y’a que lui pour réciter les dialogues des Visiteurs. Il fait ça à chaque fois qu’il s’ennuis. Il chante et récite en boucle ses phrases préférées de la cassette des Visiteurs. Je sais c’est lourd mais ça le rassure. Surtout quand il est enfermé dans le coffre d’une voiture au milieu de satanistes cannibales.
Sans faire de bruit, Serge à ouvert la bagnole et on a vu le Danny recroquevillé en train de chanter « on lui pèlera le jonc ».
Salut les mecs, il a dit, content de vous voir.
«C’est pas si génial ici, en fait, je reviendrai bien au centre…»
Il avait l’œil tout gonflé et violacé…
«que qu’il t’es arrivé? Ils t’ont torturés?» j’ai demandé,
«Non, enfin si, mais c’est pas eux. C’est le prisonnier avec lequel ils m’avaient enfermé. Je chantais comme d’habitude et à un moment il m’a sauté dessus avant de me tabassé…pour ma sécurité, on m’a mit ici…».
Bon, assez discuté, il fallait se casser très vite avant qu’on nous gaulle. Serge à déchiré un morceau de toile pour Danny et on s’est glissé vers la porte en restant bien dans la pénombre. On a vu les deux gardes rentrer. Signe que la cérémonie allait commencer. Tout doucement, j’ai tourné le verrou et poussé en évitant les grincements. Personne ne semblait nous avoir remarqué. J’ai ouvert un peu plus et on a pu se faufiler. J’avais le cœur qui battait fort, mais on devait courir, encore une fois. On a traversé les orties, relevé Danny qui tombait tout le temps et enfin retrouvé Jean Bat qui faisait déjà chauffer le moteur.
La suite vous la connaissez, on est rentré au centre comme des héros et immortalisé la gueule de Danny en photo, trop content d’être rentrer pour avoir mal.
Cela dit, les enculés allaient s’apercevoir de la disparition de l’élu et ça allait chauffer pour nos petits culs…
Avec nos allées et venues, les zombies se faisaient de plus en plus nombreux autour du centre. Faut dire qu’avec tout le bordel qu’on faisait, ils savaient où se trouvait la viande vivante. Mais étrangement, ça rassurait un peu de savoir qu’entre les satanistes et nous, s’amassait une bande de morts vivants totalement neutres prêts à bouffer n’importe qui.




lundi 30 avril 2012

Jour 306 - Les satanistes de casse violeurs de cadavres

Le 30/04/2012
Bureau de Daniel
23:47

Cette semaine était assez chargée émotionnellement et physiquement. On est plus ou moins en train de se gratter et d’éternuer. Et ca dure depuis plusieurs jours. La raison? Notre petite virée à travers les champs pour rejoindre la base ennemie, les enculés qui ont enlevé Danny.
J’m’explique, mardi soir, tout était prêt. Les sacs, les torches, de quoi grignoter et du maquillage laissé par le groupe de pétasses. Une idée à Hermann qui tenait à être camouflé grâce à des peintures de guerre. Au moment de partir on a du envoyer Francis se nettoyer, car le rouge à lèvre n’était pas très discret et puis ca faisait pédé.
Bref, on s’est entassé dans la camionnette de Daniel et en avant Caen.
Le plan dessiné par notre visiteur fou de la semaine dernière semblait exact. La ferme, le petit chemin et le champs. Jean Bat était content de ne pas avoir prit sa caisse et d’éviter de bousiller son bas de caisse, car ça secouait vachement. On était projeté de gauche à droite avec toutes ces bosses. Arrivé à la ferme, J.B à préféré couper les phares et avancer doucement à travers les maïs. C’était super de se frayer un chemin en écrasant tout sur son passage, Pascal a commencé à chanter mais Hermann à dit ta gueule. On a fait ça un petit moment et le camion a pilé d’un coup. Jean Bat avait vu de la lumière. Le moteur éteint on est sortis, jeter un œil. A quelques mètres droit devant, le champs de maïs se finissait, laissant place à de grandes friches et enfin au milieu, ce qui semblait être le Q.G des enfoirés. Je m’attendais à quelque chose de mieux, genre méga base militaire, avec une piste à hélico et des tours de garde… rien de tout ça. Ca faisait plus casse de manouches. Certes ils étaient bien protégés mais les murs étaient fait de tôles rouillées récupérées ça et la, de morceaux de bagnoles et fûts en métal. Le tout consolidé par du fil de fer et du barbelé. On a aperçu les lumières, elles venaient de l’intérieur du camp, un feu apparemment. Pas de trace de zombies dans le coin, surement leur signal aigu pour les éloigner.
Bon, pas question de faire demi tour maintenant. Pascal, Hermann et Jean Bat gardaient de la camionnette. Moi, Serge et Francis on s’était mis d’accord pour avancer à plat ventre à travers les hautes herbes. Putain, je m’étais promis de ne plus faire ça depuis l’épisode du fossé… et c’est ainsi qu’on s’est retrouvé à se dandiner comme des cons au milieu de l’herbe humide, des ronces et bestioles. J’étais juste derrière Serge et je recevais toute la terre de ses godasses en pleine gueule, du coup, pour me venger, je faisait pareil avec Francis. Encore quelques mètres… D’après les petits bruits étouffés de Francis j’en ai conclus qu’il était tombé sur le buisson d’orties que j’avais évité de justesse.
Serge ne bougeait plus. Il a levé la tête puis nous a fait le signe de V avec la main. J’ai pas compris tout de suite si il était content ou si c’était le chiffre 2. Après vérification, c’était le chiffre 2.
Puisque deux types se tenaient la à quelques mètres, comme pour tenir la garde adossés à la palissade. A notre droite étaient garés les camions blindés. On avait qu’a ramper jusque la et se planquer. Après avoir bouffé encore quelques coccinelles et une dizaines de chardons, on a pu atteindre les véhicules. Les sentinelles étaient maintenant toute proches. Costume militaire, mal rasés. Serge décida de continuer en passant sous les camions. Ca puait la graisse et l’essence la dessous, mais on aurait une meilleure vue. Bientôt on pouvait clairement entendre les deux types. Ils discutaient d’une fête prévue ce soir et de tatouages… ca donnait à peu prés ça :
«Pourquoi on est obligé de porter ces tatouages à la con?…c’est vrai, ça fait super mal et jvois en quoi ce serait utile à la cérémonie…en plus le mien est complètement raté, regarde on dirait un petit lapin et surement pas un bouc…»
Le gars a relevé sa manche…c’est vrai qu’on aurait un petit lapin. J’ai remarqué aussi trois 6 dessinés autour.
L’autre à répondu :
«Bah te plein pas, c’est juste un logo pour qu’on puisse se reconnaitre entre nous»
«Mais on est à peine une quinzaine! On se connait déjà tous!»
«Aller, pense à la cérémonie de ce soir, parait que le grand prêtre à trouvé une jeune fille cet après midi… on va enfin en profiter, une fois qu’on se sera débarrassé du sacrifice…»
Merde on a pensé à voix basse, j’espérais qu’ils ne parlaient pas de Danny…
Puis, l’un d’eux a dit «c’est l’heure» et après avoir jeté leurs clopes, ils ont enfilé une sorte de grande cape noire et ont disparus derrière une grande porte en tôle grinçante. Bruits de métal, un verrou. Tant pis, on est sortis lentement de sous le véhicule et Francis réussi à trouver une brèche dans la palissade. En grimpant un peu on pouvait voir à l’intérieur du camp. Ca faisait peur.
La base prenait tout simplement la forme d’un grand rectangle, avec à l’intérieur des centaines de pièces de métal censées consolider les parois, ou servaient à construire de petites cabanes. Un établis avec des pièces de moteurs, un coin cuisine avec une grande table crasseuse et des morceaux de barbaques qui pendaient au dessus. Un foyer genre barbecue et c’est tout. Enfin, c’est tout, le plus impressionnant, c’était ce qu’il se passait au centre de ce sympathique village. Plus d’une dizaines de types se tenaient immobiles, tous capuches et enveloppés de draps noirs. Quelques uns tenaient des torches enflammées. Tous parfaitement alignés suivant un cercle dessiné sur le sol. Au centre, deux poteaux coiffés d’un crâne. Vu les cornes ce devait être de la biquette ou du bouc. Impressionnant. Puis un mec à débarqué avec deux personnes entièrement nues, les mains liées. Ce devait être lui le chef, même costume à capuche mais j‘ai reconnu le grand barbu de l’autre jour, genre vétéran du Viêtnam, ou clochard.… Il a fait accrocher les prisonniers à chacun des poteaux et a sorti un grand poignard. On voyait pas grand-chose, mais à la lueur des torches on a reconnu une jeune fille et un mec plus âgé. Bon c’était pas Danny heureusement… Putain, non! Cette moustache… c’était notre ami, le taré! Merde alors, ils lui avaient mis la main dessus à lui aussi… c’est con, il était super motivé pourtant.
Enfin, bon, je vous raconte ça comme aux autres restés plus loin.
Le mec avec le poignard à sorti un mégaphone et à commencé à parler dans une langue bizarre. A chaque fin de phrase les autres reprenaient tous en chœur. Tout en continuant à bavasser, il s’est rapproché de la fille qui ne pouvait hurler à cause de son bâillon, et à levé sa lame au dessus d’elle avant de la planter dans son abdomen. Petit mouvement de haut en bas et hop, toutes tripes à l’air. Notre ami, le pauvre fou, regardait droit devant lui. Le prêtre est venu se planter à son niveau et, même cinéma, splosh, les boyaux dans la poussière. Tout le monde a chanté et comme dans un spectacle de Kermesse de fin d’année, chacun a calmement, changé de place. Une sorte de queue leu leu ou de fil d’attente s’est formé devant le poteau de la fille. Seul deux avaient choisis le poteau du moustachu.
«honorez bien la bête mes amis!» beugla le grand chef, «A la prochaine pleine lune, nous procéderons à la cérémonie de l’élu!»
Putain, il parlait de Danny, la, il devait donc bien se cacher ici. Emprisonné dans cette poubelle géante.
Puis le premier de chaque file souleva sa cape et entreprit de violer le cadavre qui pendait au poteau. C’était un peu dégueu, alors on s’est dit qu’il était temps de fuir et de rejoindre les autres en hurlant en silence.
Essoufflé et paniqué a été le premier à parler mot : Danny est prisonnier de satanistes cannibales et violeur de cadavres…
C’est dans la nuit froide et en silence que nous sommes rentré au centre. Les autres avaient du mal à y croire, les satanistes on pensait que ca existait que sur les pochettes de cd de black métal à Serge.
Fallait se bouger le cul, d’autant plus que d’après Monsieur Crassard, la prochaine pleine lune est pour dimanche 6 mai prochain.


lundi 23 avril 2012

Jour 299 - Le national socialiste anarchiste

Le 23/04/2012
Bureau de Daniel
23:57

Avant toute chose, non, aucune nouvelles de Danny ni de ses ravisseurs.
On a cherché toute la semaine à contourner le barrage de voitures abandonnées afin de s’y rendre en bagnole, mais pas moyen de passer. Ces cons avaient bien dû trouver un autre chemin pour débarquer ainsi avec deux énormes camions blindés…
Bref, à part ça on était pas au bout de nos surprises, on a encore reçu la visite d’un survivant. Cette fois je crois qu’on a tiré le gros lot. Un vrai taré.
On a vu déboulé un matin un autre putain de camion. Mais cette fois c’était pas un véhicule de l’armée mais plutôt un de ceux pour transporter les billets de banque. Brink’s, y’avait marqué.
Il a cartonné deux, trois zombies pour venir se garer juste sous nos fenêtres. Au cas ou, Hermann est monté sur la mitrailleuse et visait le par brise. Puis là, un type étrange est sorti, tout sourire en agitant le bras.
« Hey! Camarades! Y’a quelqu’un? Je viens en paix… Vous pouvez me laisser entrer? »
Il a jeté un œil à notre artillerie lourde,
« bel engin! Mais vous n’en aurait pas besoin avec moi! Ahah ».
Bon, vu comme ça il semblait pas très méchant et en plus il était seul. J’ai ouvert la porte et le grand type est entré. Il paraissait assez excité et avait du mal à contrôler certains tics nerveux. Un grand manteau de cuir noir, lunettes opaques et casquette avec un insigne qui me disait vaguement quelque chose. Il ressemblait un peu aux mecs dans les reportages en noir et blanc de la 5, sur la guerre et tout. Mais avec une moustache comme Magnum.
Sympa. Il a commencé à faire des vas et viens dans le réfectoire en se parlant à lui-même puis d’un coup il s’est assis en bout de table et a allumé une clope.
« vous savez qui je suis? » personne n’a bronché, plutôt surpris par cette soudaine intrusion dans notre repère.
« Moi et mes gars on est les uniques survivants de la fraction Nationale Socialiste Anarchiste »…
J’ai rien compris, et il a continué,
« rassurez vous on n’en a pas après vous, mais après cette putain de bande de faux militaires surarmés… y’a une semaine ils ont détrui et pillé notre camps à quelques kilomètres d’ici. On a perdu leur trace environ par ici… La route est bouchée, mais j’ai repéré sur une carte un autre moyen d’accéder à leur base… ».
Il arrêtait pas de se retourner entre deux phrases comme si il parlait à quelqu’un. Bizarre, y’avait pourtant personne.
« Notre but et de reconquérir notre territoire et d’éradiquer tous les traitres afin d’épurer notre belle nation. Naitra alors un nouvel empire anarchiste ou régnera le chef suprême de la liberté internationale!
Et nous sommes prêt à employer les grands moyens pour y arriver, voir même à bruler la moitié du pays s’il le faut… pas vrai les mecs? »
Cette fois j’en étais sûr, il parlait comme si des centaines de gens acquiesçaient derrière lui. Il était réellement fou. Aucun de nous n’a osé relevé, d’autant plus que personne n’avait saisi un seul de ses mots depuis qu’il était arrivé ici. Même Jean Bat s’est éclipsé discrètement pour emprunter le dictionnaire de la salle de repos et Francis lançait des regards inquiets avant de me confier qu’il avait peur du monsieur.
On a ensuite tous sursauté quand il a repris :
« Mais outre notre mission divine à laquelle je donnerai ma vie, mon cœur saigne pour une toute autre raison, je l’avoue… »
Cette fois il était debout et regardait au loin les mains dans le dos.
« Ils… ils ont eu mon mari… Juan Carlos… mon Juan… et depuis ce jour, mon âme et mon cœur réclament vengeance… »
Je crois que la il pleurait vraiment. Je crois aussi qu’il était vraiment atteint. Ca m’a fait ça une fois en randonnée. Je suis resté trop longtemps au soleil et je refusait de mettre le bob jaune du centre. Je suis tombé dans les pommes et il parait que je racontait n’importe quoi et parlait avec ma gourde en plastique dans le bus du retour.
Il s’est retourné d’un coup en faisant claquer ses bottes, il ne pleurait plus.
«Bien!, nous avons suffisamment abusé de votre hospitalité, nous partons sur le champs! puis je vous demander de remplir ces jerricanes d’eau? Je vois que vos robinets fonctionnent encore…».
Moi et Serge on s’est empressé de lui donner ce qu’il voulait, en prenant bien soin de ne bousculer aucun de ses hommes invisibles (au cas ou).
Puis il nous a remercié et même laissé un plan indiquant l’emplacement de cette route secrète avant de rejoindre son camion. On l’a observé à la fenêtre, s’assoir du côté passager d’abord et attendre. Puis au bout d’une dizaines de minutes, il s’est énervé et a pris finalement le volant pour démarrer et filer.
Aucun commentaire, chacun s’est jeté sur le fameux plan dessiné au feutre. On a reconnu le centre, la ferme abandonnée et un petit chemin de terre au bout d’un champ de maïs… Pourquoi ne pas lui faire confiance?
Nous partons demain.

lundi 16 avril 2012

Jour 292 - Les zombies domestiques

Le 16/04/2012
Bureau de Daniel
23:55

 
Bon. Ca n’a pas loupé, ils ont eu Danny. Depuis 3 jours on cherche une solution pour le récupérer… Marre d’aller chercher les gens chez tous les tarés survivants du coin. Sauf que cette fois, c’est pas des rigolos.
J’explique, c’était mercredi soir. Serge avait passé son tour de garde et c’est moi qui somnolait derrière la mitrailleuse à l’étage. Calme depuis quelque jours, seulement quelques zombis qui venaient déclencher nos mines anti personnelles, ce qui me permettait de rester éveillé.
Puis, vers 23h, on a entendu un bruit sourd. Des moteurs.
J’ai immédiatement relevé la tête et enclenché les munitions dans le barillet. A travers mon viseur, j’ai vu déboulé un premier motard, puis deux énormes fourgons blindés. Merde, comment ont-ils pu franchir le barrage de bagnoles…
Les véhicules arrivaient à vive allure, ce qui à réveillé les autres et tout le monde est monté me rejoindre, à plat ventre. Hermann et Serge avaient récupéré deux casques dans la cave aux souvenirs du père Crassard.
Le motard s’est arrêté à quelques mètres du bâtiment avant de couper le moteur. Les camions sont venus se garer juste derrière. Quelques morts vivants ont commencé à s’approcher d’eux, mais la, surprise, un son aigu et désagréable est sorti des enceintes fixées à l’arrière de la moto. Les zombis ont commencé à reculer en beuglant. Même nos chiens hurlaient en bas… Les salauds, eux aussi avaient trouvé une parade. (je préfère quand même Pat Benesta à ce sifflement à la con).
Une porte s’est ouverte et un mec en est sorti. Costume militaire, chapeau de cow boy et lunettes noires. Semblait assez baraque. Il s’ait gratté un peu la barbe et a attrapé un mégaphone.
«On sait que vous êtes la!… on sait aussi combien vous êtes et comment vous êtes armés… bref, on veux pas forcement tous vous massacrer, tout ce qu’on veut c’est votre copain, la… » (il s’est pencher vers le pilote),
«oui…Danny ! Une sorte d’élu… on sait qu’il est le seul à ne pas avoir développé le virus, et c’est peut être la solution à toute cette merde…. Moi et mes potes on vous l’emprunte quelques temps dans nos laboratoires et on vous le ramène… Ca va?…»
On avait déjà prie la décision. Danny resterait avec nous. Après un vote discret et rapide, on choisi de donner une réponse claire et concise à nos visiteurs. J’ai balancé une salve bien nourrie de mitraillette lourde sur le motard et un peu autour. Pas trop, on est pas des sauvages non plus. Les balles ont déchiquetées le biker et sa foutue sono. Quelques autres ont ricochées sur le blindages des camions. Ce foutu cowboy de brokeback mountain avait réussi à se planquer avant d’en prendre une. Tant pis.
Après quelques minutes, de l’intérieur du véhicule, cette tapette à repris son mégaphone.
«Bande de petits connards! On a de quoi faire peter tout votre bâtiment et le quartier avec!… Donnez nous Danny et on vous laisse en vie!…»
Puis, après une petite pause, il a repris avec un tout autre ton, cette fois plus gentil :
«Danny, écoute moi. On ne te veut aucun mal. Tu ne comprends donc pas? Tu es l’élu. Le sauveur de l’humanité. Tes amis veulent te garder pour eux, mais ton destin n’est pas de rester planqué dans ce coin merdique… Ton destin est de devenir un héro. L’idole de toute une population et surtout des … des femmes!…».
On s’est tourné vers Danny… qui avait disparu. Merde de merde, où était ce con, il allait pas croire toutes ces conneries quand même. Tout le monde à dévalé les escaliers en pensant au pire. Et le pire arriva, Danny avait ouvert la porte de la baie vitrée et marchait doucement vers les enculés. On a hurlé, on l’a menacé, mais il s’est juste retourné en disant qu’il reviendrait très vite. Jean Bat a suggéré de sortir pour le ramener de force, mais je m’étais trompé. Le pire était maintenant. Les portes arrières d’un des camions se sont ouvertes et une dizaine de zombies en sont sorti. Vachement vénères et ultra rapides, ils se sont rués vers nous.
Détail étrange, ils semblaient être tous enchainés. Jean Bat passa alors la porte et couru vers Danny qui paraissait tout à coup avoir changé d’avis.
Tandis que les monstres galopaient vers eux, J.B empoigna le bras de « l’élu » et le tira vers nous. Pas le temps, les premiers enculés avaient déjà chopé les jambes de Danny. celui-ci hurlait mais bientôt les dix monstres étaient sur lui. Jean Bat l’a lâché et a préféré abandonner. Derrière, la vitre on assistait au spectacle.
Pourquoi, ces militaires improvisés laissaient ils leur élu se faire bouffer par des zombis enchainés?…
Puis l’on compris leur horrible tactique. En regardant bien, les mâchoires de ces morts ne se contentaient que de suçoter les membres de la victime. Et les mains d’empoigner rageusement chaque partie du corps sans pouvoir le déchiqueter. Il était évident que leurs dents et leurs ongles avaient été arrachés… C’était vraiment dégelasse, toute cette bave et ces doigts atrophiés sur le Danny. Puis tout à coup, les chaines fixées à chacune de leurs gorges se tendirent et semblaient les tirer vers l’arrière. C’était l’heure de rentrer à la niche, on dirait. Une sorte de treuil vrombissait à l’intérieur du camion d’où ils étaient sortis et enroulait calmement les chaines. On donc vu le Danny s’éloigner lentement, prisonnier des cadavres ambulants frustrés de ne pouvoir gouter à cette viande fraiche. Impossible de tirer dessus, on risquerait de blesser ce con. Bien à l’abris dans leurs véhicules blindés, ces enculés on refermé les portes et se sont taillés. Les autres sont montés regarder à l’étage. J’avait pas vu que Danny avait balancé le cadenas de porte vitrée, et nos zombies (non apprivoisés, eux) commençait à se tasser derrière… Juste eux le temps de me coller et de pousser de toute mes force dessus en hurlant à l’aide.
Serge est enfin venu et à ramassé le verrou. Attends, il a dit, t’as l’air vachement cool comme ça, j’vais faire une photo. Sur le coup, ça m’a pas fait trop rire, mais finalement, je suis content, c’est vrai que j’ai l’air cool et puissant.
Bref. Nous voila encore dans la merde. Aidez nous.

lundi 9 avril 2012

Jour 295 - La guerre c'est la vie

Le 09/04/2012
Bureau de Daniel
23:58

Putain, les enculés nous cassent les couilles. Pas les zombies, mais les militaires à la con. Z’ont pas aimé notre blague avec leur éclaireur et la tête coupée. Ont s’est fait exploser les vitres par des kalachnikov, au petit matin par des motards.
Je ne dors plus, et j’avoue que j’ai envi de tuer. Comme avant de venir au centre. Avec le voisin Crassard, ont amené et fixé la mitrailleuse d’indochine, sur le balcon fabriqué à coup de lance roquette de la chambre de Francis. Hier j’ai eu le droit de m’en servir, ca fait mal aux bras et difficile à viser. Mais j’en ai niqué 3 en plein dans le casque et dans le réservoir.
Après on a changé, Serge et Danny ont vouluent essayer, ont a mitraillé partout, à l’aveugle, des zombies sont tombés, des enculés en moto aussi, et même le toit du père Crassard. On va se faire engueuler.
Il a fallut faire un tri. Heureusement Danny avait piqué un distributeur de ticket dans le supermarché pour le rayon viande et poissons.
Du coup on a chacun notre ticket numéroté et donc notre tour.
Bref, c’est la merde, personne a encore osé venir nous provoquer.
Obligé de ramper pour aller à la douche ou faire caca pour ne pas risquer nos têtes à la fenêtre.

Les mines plantées par Crassard et nous, ont toutes pétées. Le plupart c'est ces cons de morts vivants qui envoient leur viande voler dans le jardin, mais sinon, mercredi, un enculé de militaire anarchiste a fait un 180 degré avant de finir sur la tête écrasé par sa propre moto.
J’vous laisse, j’entend la mitrailleuse et c’est mon tour. En plus ça se trouve c’est Danny qui s’endort et qui gaspille des munissions pour se réveiller.
Vengeance.


lundi 2 avril 2012

Jour 288 - les enculés d' Indochine

Le 02/04/2012
Bureau de Daniel
23:07

Je vais faire court. Ici c’est la guerre.
Samedi, on est aller chercher de l’aide auprès du voisin Monsieur Crassard. On lui a dit que des hommes armés qui se faisaient passer pour des militaires qui allaient venir nous péter la gueule et emmener le pauvre Danny.
Crassard nous a écouté en picolant son alcool de prunes. Puis a claqué son verre sur la nappe crasseuse. Il s’est levé, à remonté ses bretelles puis d’un geste brusque, à renversé la table. Les verres ont explosés par terre et on a tous reculé. La il a agrippé la vieille paillasse maronnasse qui servait de tapis et d’éponge à alcool et l’a envoyée valdinguer à l’autre bout de la pièce. Il tanguait un peu mais il a réussi à soulever une sorte de trappe avec un escalier en bois qui descendait je ne sais ou. Une cave secrète probablement. On l’a suivi, dans le calme, faut dire que ça faisait un peu flipper dans le noir. J’ai repensé au film ou un type découvre une cave dans une vieille cabane paumée, et un monstre prend possession de tous ses amis venus faire la fête, ils deviennent tous très méchants et très moches, du coup il les bute.
Bref, Crassard a allumé une lampe à huile et on a découvert le trésor.
Des rangées de fusils et d’armes en tout genre, des photos et des journaux éparpillés un peu partout, des drapeaux accrochés aux murs et pendu à une poutre un vieux costume militaire. Ca devait faire un moment qu’il ne devait être venu ici, vu la poussière. Il semblait presque ému. La il a montré une photo sur le coin d’une table. « C’est moi à votre âge, la… » (je l’ai prise en photo, c‘est celle en bas). Puis sous la lumière, il a dit :
« Diên Biên Phu, 20 novembre 1953, opération Castor, 6eme bataillon de parachutistes. J’ai vu mes amis se faire tirer comme des pigeons avant même de toucher le sol. J’étais censé récupérer le bulldozer largué un peu plus tôt dans la forêt. J’en ai chié. Mais putain, quesque je leur ai mis à ces enfoirés, à débarquer au petit jour en écrasant leur aéroport de merde, une main sur le levier de vitesse et l’autre sur la mitraillette. une vraie machine à tuer, plus rien ne pouvait m’arrêter… et puis… ces enculés de tapettes communistes ont baissés leurs frocs à Hanoï… fini terminé, Le héro Crassard, on le rentre au placard, merci et au revoir…salopards!!»
La il a empoigné un énorme couteau qui trainait et l’a planté violement juste à coté de mon oreille. J’ai senti le caca venir.
Il a respiré un grand coup, puis à l’arrière de la pièce il a soulevé un grand drap poussiéreux pour le balancer à Danny. Et la on l’a vu. La bête. Encore plus impressionnante que dans les films : Une énorme mitrailleuse. De celle qui envoie des centaines de douilles voler dans les airs et qui fait vibrer les muscles du héros en train de hurler sales Viêt.
Putain, qu’est-ce qu’on va leur mettre à ces enculés.
C’est la qu’on a entendu un gros BOOM qui venait de l’extérieur. On a rejoint la cuisine pour regarder à la fenêtre. C’était encore fumant.
Une des chambres du 1er étage de notre centre avait laissé place à un énorme trou béant… De l’autre coté de la route, 2 motards dont un avec un putain de bazooka. Portaient pas de casques, deux types maigres sapés en cuir avec la mèche qui leur tombait sur les yeux. Ils ont fait rugir leur motos avant de nous saluer et de s’enfuir. Merde alors, qu’on a tous fait… On était tous la. Sauf Francis, encore une fois. On a de suite paniqué, et Jean Bat a sauté dans la bagnole pour lancer la musique qui éloignerait les zombies attirés par le bruit. Comme d’hab, ça les a laissé à distance raisonnable pour nous permettre foncer vers notre bâtiment. La, on a hurlé « franciiis », aucune trace du bougre.
En grimpant les escalier on a découvert le couloir rempli de poussière et de gravas. Et enfin le Francis, immobile devant l’entrée de sa chambre encore fumante. Il semblait un peu hébété, mais pas plus traumatisé que ça. Il a juste dis un truc comme quoi il s’inquiétait de ne pouvoir faire sa sieste.
Finalement avec le recul, ca donne un coté sympa ce trou. Comme une sorte de balcon. Une fois nettoyé et tout, jsuis sur qu’on en sera content.
Cela dit ces connards devaient payer. Ils allaient surement revenir et on avait à présent de quoi les recevoir.
Cette semaine on installe la mitrailleuse et Crassard va nous apprendre à tirer et poser des mines. Ca c’est un atelier qui nous plait, ça change de la poterie avec Daniel.

lundi 26 mars 2012

Jour 281 - La guerre est déclarée "rat's bike"

Le 26/03/2012
Bureau de Daliel
23:45

C’est la merde. J’pensais que le message de la semaine aurait suffit à leur faire peur ou tout au moins tenter de se rendre. Mais Hier aprèm une moto est venue roder près du centre. Un mec casqué et tout en cuir avec une putain de mitraillette dans le dos. Les salauds, leurs jeep ne pouvais pas non plus passer le barrage de bagnoles abandonnées qui nous séparait, mais leurs motos, oui.
Il nous fallait des armes. Hell Destructo!, on a dit tous en cœur.
Voiture, quelques zombies renversés pour le principe et direction la boucherie et le boucher de morts vivants.
Ce dernier était sans cesse sur le qui vive, il nous avait repéré depuis longtemps et il nous attendait, immobile et fière, comme un catcheur mexicain.
Une fois à l’abri dans son bunker remplis de boites vides et d’emballage de pizzas au chorizo, on lui a expliqué notre problème. Le mail étrange, le don de Danny, notre virée de reconnaissance, les hommes en jeep et enfin le rodeur en moto.
Il écoutait, assis sur son canapé crasseux. Semblait pas plus paniqué que cela.
Puis il s’est levé et a parlé « si cette horde sais ou vous trouver, il sauront aussi me débusquer ici … et c’est hors de question, c’est pourquoi j’vais rentrer en guerre…jvous cache pas que ça m’arrange un peu, j’ai tendance à m’encrouter un peu ces temps ci ».
Bonne nouvelle, la machine était de notre côté, encore une fois. Au moment ou il s’est levé, on s’attendait à ce qu’il ouvre son coffre pleins d’explosifs comme la dernière fois. Mais au lieu de ça, il a sortit une énorme bobine de fil barbelé. Bof, qu’on s’est dit, on va les attaquer avec ça quand même… et puis y’en avait pas assez non plus pour fabriquer une clôture… Bon personne a osé poser de questions. Il a juste dis : « on va leur envoyer un messages à ces enculés » , puis on l’a suivi jusqu’à la voiture direction le centre. Ca faisait plaisir d’avoir un invité, du coup on a sortit les bonnes boites de coq au vin trouvée l’autre jour. Tout le monde se marrait bien sauf Destructo qui semblait concentré sur autre chose. Vers minuit, il s’est levé puis a demandé à sortir avec sa bobine. Ca semblait dangereux, mais après l’avoir vu à l’œuvre plusieurs fois, on ne s’en faisait pas trop pour lui. On regardé par la fenêtre, pas moyen de voir quelque chose. Justes quelques bruits de chair découpée et de têtes fracassées…
Lorsqu’on commençait à rejoindre nos chambres pour dormir, quelqu’un a frappé à la porte, Destructo. Un peu essoufflé, mais sans plus. Quelques traces de sang sur le t shirt et les para-boots, et bien entendu, ce n’était pas le sien. Sans un mot, il s’est assis sur une chaise du réfectoire et nous a souhaité bonne nuit.
Le lendemain, on pensais qu’il avait disparu ou tout simplement qu’il était rentré chez lui. Mais Jean Bat l’a trouvé à l’étage, accoudé à la fenêtre. J.B nous a expliqué qu’il attendais le spectacle. Nous on adore les spectacles, donc on s’est partagé les fenêtre et on a attendu. 10 minutes, un quart d’heure…1 heure… ça faisait long maintenant. Puis la moto de l’autre jour a déboulée. Il a du nous apercevoir, puisqu’il a fait vrombir le moteur et a commencé à faire de la roue arrière. Danny a applaudis. Quel con .
N’empêche que ça a du plaire au motard vu qu’il fait une brusque accélération dans notre direction, puis, au niveau de l’entrée du parking sa tête est tombée. Comme ça. Pffuit!
La moto du monsieur sans tête a continuer encore a roulée quelques mètres avant de se vautrer sur le bitume, moteur encore en marche.
On a mis du temps à comprendre et , pendant que Danny continuait à applaudir, j’ai remarqué les petits morceaux de chair qui flottait en l’air, ou plus précisément, qui pendaient à un petit fil barbelé. Il était fixé à chaque extrémité de la route sur deux poteaux de signalisation.
On a compris l’expédition tardive de Destructo hier au soir. Du grand art. La classe, comme dirait Hermann. Cet enculé s’était décapité lui-même.
L’artiste masqué a pris le chemin du retour. Il n’a pas souhaité être raccompagné. Juste déclaré avant de refermer la porte : « j’pense qu’ils ont compris le message, la guerre est déclarée » . Ca faisait vraiment film de guerre, j’adorait ça. En même temps nous a avait jamais fait la guerre, ca doit être autre chose que nos combats de taies d’oreillers du jeudi soir. Même quand on met les chaussures de sécurité à l’intérieur.
La bonne nouvelle c’est qu’une fois que les zombies ont bouffé le motard, on a pu récupérer le bolide à peine rayé. On l’a foutu dans le garage, on commence à avoir une belle collection et surtout, nous aussi on pourra se faufiler entre les voitures abandonnées.
Apres réflexion personne ne sais faire de moto, sauf Jean Bat qui été cascadeur dans Taxi 4 et Danny, qui ment encore une fois.
A l’aide.




lundi 19 mars 2012

Jour 274 - Vous voulez la guerre?

Le 19/03/2012
Bureau de Daniel
23h56

Comme prévu, on a demandé conseil à Monsieur Crassard qui, à juste titre, nous a rappelé qu’on étaient de sacrés abrutis.
En effet lorsque je lui ai parlé du mail étrange qu’on avait reçu, de la bande armée jusqu’aux dents aperçue la semaine dernière, il était évident que c’étaient les mêmes personnes. Et que si ils avaient réussis à me contacter, c’est qu’ils avait lu ce blog, et donc qu’il serait à présent facile pour eux de nous trouver et de mettre la main sur l’élu (Danny) et, par ailleurs, de nous massacrer. Il a encore rajouter qu’il fallait être le fils à personne pour être aussi con. (moi).

De toute façon, c’est pas grave, Messieurs les méchants armés, si vous lisez ceci, sachez que c’est une blague. J’ai tout inventé. Vous ne nous trouverez pas à l’endroit décrit sur ce blog. Et de toute façon on a déménagé très loin. En fait on est 1000 et on sait plus quoi faire de toutes nos armes. En plus on est des fous, des malades mentaux, de vrais machines à tuer. Hermann il arrache les jugulaires avec les dents pour s’amuser, Pascal a le vin violent, Jean Bat il a tunné sa bagnole en tank, moi et serge ont est satanistes et on mange le cœur des gens.
Danny en plus il a le sida, il en a plus pour longtemps. Mais le pire c’est Monsieur Crassard et Hell destructo. Ce dernier s’est évadé de l’asile pour tuer des bébés et des personnes âgées ou handicapées. Crassard, il est méchant, raciste, macho, alcoolique. Petit a tué et découpé ses parents et les a donné à manger aux cochons. Après il les a violé et en fait du saucisson.
Et puis surtout, ce blog est lu par des milliers de survivants prés à nous défendre jusqu’à la mort…
J’oubliais Francis, qui est super pote depuis le catéchisme avec une bande de ninjas impitoyables, la preuve en photo pour montrer qu’on bluffe pas.
Voila. Sinon on peut faire la paix.

lundi 12 mars 2012

Jour 267 - Comment ne pas se faire d'amis

Le 12/03/2012
Bureau de Daniel
23h50

Plus jamais je ne ferais de virée ou de balade à pieds. Jamais plus je ne chierais dans les hautes herbes et n’allumerais un feu de camps avec Danny.
J’m’explique, comme convenu la semaine dernière, on s’est organisé pour atteindre la grande ville. Comme la route était bloquée par des carcasses de voitures abandonnée, il a fallut prévoir de quoi marcher un bon moment, voir de camper.
Sac à dos remplis de bouffes, des chaussettes propres, et des armes.
Jean Bat son nunchaku, moi un bâton garnis de clous, Serge un manche à balai avec un couteau scotché à une extrémité et enfin Danny et sa boite d’allumettes. Les autres restaient au centre au cas ou.
Une fois atteint le barrage, on a laissé la bagnole et commençait notre longue marche, d’abord entre les voitures puis sur la nationale déserte. J’ai pris le temps de prendre une photo. Ca faisait bizarre. Mais au moins comme ça, on a le temps de voir venir les zombies. Faisait super chaud, et j’ai du enlever mon cuir après être tombé dans les pommes. Dommage, j’avais l’air cool avec. Tout le monde avait mal aux pieds, Danny arrêtait pas de se plaindre et bien sur on avait tout pris sauf de l’eau.
Des heures que nous marchions et toujours rien à l’horizon. Seulement cette putain de route interminable. On faisait quelques pauses à l’ombre des rares arbres qui longeaient la nationale. J’ai même du aller faire caca, mais j’ai du me retenir car quand on chie dans la nature, on sait jamais si c’est l’herbe ou des bestioles qui vous chatouille le cul.
Vers 18 h on est arrivé à une petite station essence. Cool, j’ai pensé, de vraies toilettes. Vu l’heure on a décidé de passer la nuit ici. La porte était ouverte, personne à l’intérieur. Restait quelques barres chocolatée, des cannettes, au moins on ne toucherai pas à nos réserves de nourriture. Chacun s’est trouvé un coin pour dormir. Inutile de faire des tours de garde, vu qu’on avait bien fermé chaque portes ou fenêtres. Vers 23h ça commençait sérieusement à peler. A demi endormis j’ai vu Danny allumer un petit feu de camps dans une corbeille. J’ai pas réagis de suite, la chaleur était plutôt agréable et tout le monde commençait vraiment à s’endormir. C’est quand on a commencé à tousser et à avoir vraiment très chaud que j’ai ouvert les yeux. Le feu avait pris sur les étagères de la boutique et une épaisse fumait envahissait la pièce. On a juste eu le temps de récupérer nos sacs et de courir à l’extérieur sur le parking. Puis, encore plus loin sans s’arrêter, vu qu’on s’est rappelé en voyant les pompes qu’on était au milieu d’une station essence. On a bien du faire 1 km comme des cons avant d’entendre l’explosion. Une gigantesque lueur éclairait la route ensuite. On a regardé, même si c’était pas notre première fois, c’était toujours aussi joli. Inutile de frapper ou d’engueuler Danny. Ca ne servirait plus à rien. Rappelez vous que ce mec est censé être « l’élu »… putain.
Bref on était comme des cons, à marcher encore sur une route déserte en pleine nuit. Très vite, les flammes de la station ont cessée de nous éclairer. On grelotait de froid, sans un mots. Personne ne le disait mais tout le monde savait. Le boucan avait du alerter les morts vivants des kilomètres à la ronde. Et aucun endroit ou nous abriter.
Puis la lumière. Plusieurs même. Des phares et ça semblait se rapprocher. On s’est regardé un peu étonnés et Jean Bat à suggérer de se planquer dans le bas coté. Mieux vaut se méfiait de tout le monde ici. On s’est dons allongé dans l’herbe mouillée en retenant notre souffle. C’Était bien des voitures le bruit des moteurs augmentait à mesure que les phares s’approchaient. La on a vu. Deux énormes jeep, comme celle des films de guerre nous on dépassées. Des hommes était assis à l’arrière avec ce qui me semblait être des flingues. Ils roulait vite, surement attirés eux aussi par l’explosion. Une fois loin, on a discuté. On a d’abord pensé à l’armée, mais Serge avait relevé un détail. Un des types avait une grosse moustache comme il en avait toujours rêvé et, plus important : aucun ne portait d’uniformes militaire. On s’est dit qu’il fallait se méfier et ne pas se montrer pour l’instant, ils allaient surement revenir et valait mieux rester cachés.
Un quart d’heure plus tard, les jeep sont repassées, cette fois plus lentement. Ils avaient l’air de chercher quelque chose. Un type à casquette de chasseur balayait la route d’un puissant projecteur. On s’est un peu plus enfoncé dans les herbes hautes et les orties. Les véhicules sont passés. Ils ne nous ont pas vu. On a attendu 5 minutes et on a pu revenir sur la route en se grattant les bras et jambes. On était tous d’accord, ces types ont l’air commode, mieux vaut faire demi tour et en parler aux autres.
Nous voila donc a marcher encore une fois, trempés, tout le reste de la nuit. Vers 5 H on a atteint la bagnole, crevés et surement avec une bonne pneumonie. Arrivé au centre on a pas osé réveiller les autres, préférant s’écrouler dans notre lit.
Le lendemain, on a raconté ce qu’on avait vu. On a tous voté : oui, y’avait de quoi s’inquiéter si c’est types nous débusquaient ici. Demain nous irons voir le vieux sage, le père Crassard, et après deux bonnes bouteilles, il saura avoir les mots justes quand à la marche à suivre.


lundi 5 mars 2012

Jour 260 - sarko hollande le suicidé

Le 05/03/2012
Bureau de Daniel
23:55

Pour ceux qui s’inquiétaient, rassurez vous Danny est toujours la avec nous. Bien sur, on a tenté d’en savoir plus sur ce fameux message. On a roulé vers la grande ville mercredi après midi, en prenant la grande route et la rocade… jamais été si loin, même avant l’arrivée des zombies.
On a malheureusement du s’arrêter car des centaines de voitures abandonnées bouchaient l’accès. Des carcasses vides et du verre brisé un peu partout, des valises éventrées mais aucun corps. Fallait continuer à pieds. Comme on était pas équipés, on a décidé de remettre notre petit voyage à plus tard. Serge a tout de même proposer de fouiller un peu, car on manque de nourriture au centre, pour changer… Chacun a jeté un œil dans les bagnoles alentours, tout juste quelques chewing gums trouvés dans les boîtes à gants, des paquets de ships ouverts sur les sièges arrière et des jetons de caddy dans le vide poche.
Y’a que Jean Bat qui s’est fait plaisir en dénichant un nouveau pommeau de vitesse chromé dans une Renault 21 verte. La classe. Hermann a siphonné un peu d’essence avec Danny, qui d’ailleurs en a bu accidentellement et a du déclarer forfait en titubant. Puis, une fois que jean Bat s’est assuré qu’il ne vomirait pas dans la caisse on est repartis.
Ca craignait de rentrer sans rien à bouffer, du coup on a fait un crochet par la cité nord du village, et au milieu des baraques fumantes ou aux vitres cassées, on en a trouvé une intéressante, puisque intacte.
Les habitants semblaient avoir résisté. Et peut être sont-ils encore en vie?
Pas de morts en vu, on est tous descendu discrètement pour s’approcher de l’entrée. J’ai frappé doucement. Rien. Hermann a cogné plus fort, toujours rien. On a fait le tour, tout était fermé y compris les fenêtre avec des planches en Formica clouées. Pas le temps, Serge a déniché un tuyau en métal et a défoncé le bois à grand coups de latte. Efficace et rapide, on bientôt pu arracher le reste et pénétrer à l’intérieur. Putain ca sentait la mort. Une odeur entre la bête crevée et les pieds d’Hermann. Dans la pénombre, J.B a réussi à trouver un interrupteur, heureusement y’avait encore l’électricité ici aussi, et on a découvert un superbe intérieur. Les proprios devaient être riches car ils possédait tout ce dont j’avais toujours rêvé d’avoir au centre. Des œuvres d’art et des tableaux. L’un des tableaux devait être très ancien, un chien de chasse brodé au mur, un vrai puzzle encadré représentant la tour Effel (c’est à Paris, la capitale de la France!) et une chouette collection de poupées très jolies protégées par un coffret transparent. Même les fauteuils étaient ornés de broderies venant surement de très loin. Tout le monde a commencé à fouiller, le salon, puis la cuisine auquelle manquait les portes de placard en Formica, et les chambres à l’étage. Aucune trace des riches habitants. Mais on avait vu juste, le buffet était rempli de conserves de tout genre. Repas préparés, viandes en sauces, fruits au sirop, lentilles, bref, c’était noël. Au moment de charger ça dans le coffre, Danny à hurlé à l’étage. Et merde qu’on s’est dit, quesqu’il a branlé encore…
J’ai monté les marches deux par deux avec les autres et on l’a trouvé debout dans une chambre aussi joliment décorée qu’en bas. Sauf qu’il y avait un cadavre qui faisait tache avec sa cervelle étalée sur la moquette murale. Un homme apparemment, vu ses fringues et sa corpulence, qui tenait encore un gros fusil dans les mains, le canon pointé vers ce qui avait du être sa tête.
Merde alors, ce connard avait du se suicider y’a un bout de temps vu l’odeur et les mouches qui bourdonnaient dans toute la pièce. Cette fois personne a vomi, peut être l’habitude. On est juste resté la à contempler le pauvre type. J’avais pas de suite remarqué mais des mots avaient été peints sur le mur, juste au dessus de lui à la peinture noire. D’ailleurs Danny avait chouté dans un bidon qui tachait la moquette du sol.
Il était écrit « Sarko » d’un coté de sa tête et « Hollande » de l’autre… J’ignorais ce que cela signifiait, même Jean Bat à dit qu’il savait pas, sans doute du latin.
Après vérification, l’arme était vide et aucune cartouche à l‘horizon. Tant pis, on a ce qu’il faut en nourriture pour tenir un mois. On redescendu l’escalier, direction la sortie… problème, une grosse femme à moitié à poil et pleine de sang a surgie de nulle part en hurlant. Une salope de morte vivante qui s’était déjà agrippée à la jambe de Jean Bat. Elle gueulait et rotait du sang brunâtre en essayant de rapprocher la cheville de J.B de ses dents pourries. J’ai pas vraiment réfléchi et j’ai balancé une conserve de petits pois en visant sa gueule. POC, la vieille a reculée avec ses chaussons roses et ses varices puis a basculée en arrière. Hermann a réagit au quart de tour et l’a plaquée au sol. On a tous regardé la grosse boite de mais géant vert s’élever en l’air puis s’écraser violement sur le crane de mamie zombie. Il l’a cogné comme ça à plusieurs reprises, des morceaux d’os et de cervelle commençaient à voler dans tout les coins. On a du calmer le Hermann, il me semblait même l’avoir entendu rigoler.
Serge est venu m’aider à le maitriser car il avait mis la main sur un chandelier, et on savait tous que le bougre avait la manie d’enfoncer des trucs dans les trous des gens.
Bref, tout le monde a pu ensuite rejoindre la voiture, (sans oublier les petits pois et le mais), pour rentrer au centre annoncer la bonne nouvelle.
Ce soir c’est festin, même les chiens pourront manger à leur faim, même que demain ont va diner avec Mr crassard et Ginger.

On s’est promis de s’organiser la semaine prochaine pour atteindre l’entrée de la grande ville. Va falloir encore marcher et galoper je sens. Ca me casse les couilles un peu à force, vu que même au centre je boitais pour pas faire du sport.